Le 19 mai revisité

C'est la ville de Constantine qui a été désignée pour abriter les festivités officielles commémorant la Journée de l'étudiant au niveau de la wilaya. Un riche programme a été tracé pour la circonstance afin de rappeler le sacrifice des étudiants algériens. Ainsi donc, la matinée a été consacrée au dépôt de gerbes de fleurs par les autorités locales au cimetière des martyrs situé au 7ème km sur la voie express Constantine-Aïn Smara. Le cortège s'est ensuite dirigé vers la cité Belhadj, où deux rues ont été baptisées aux noms de deux martyrs tombés au champ d'honneur durant la révolution armée. Les deux chahids sont Belgacem Sahraoui et Saïd Zitouni. Au siège de l'université islamique, la délégation s'est attardée sur les portraits de ceux-là même qui ont déserté les bancs des universités, des lycées et des collèges pour répondre à l'appel du devoir national et ensuite se sacrifier pour que vive le pays dans la liberté. Des exposés ont été présentés par des professeurs chercheurs et d'anciens combattants qui ont été les acteurs de cette glorieuse date. Le conférencier Sadek Mezhoud de l'université de Constantine a axé son intervention sur le mouvement estudiantin durant l'ère coloniale, ainsi que le rôle joué par l'école française et ses répercussions néfastes sur nos coutumes et nos traditions. Le premier mouvement des étudiants algériens, a précisé l'orateur, a été déclenché en 1907. Ensuite, il y a eu celui de 1919 qui spécifiait l'engagement de cette frange à la lutte pour sortir le pays du joug du colonialisme. Viendra ensuite le 19 mai 56, qui en fait a été préparé lors d'un congrès qui s'est tenu en France. Et c'est à cette date qu'il a été décidé qu'une grève nationale sera déclenchée par les étudiants qui avaient décidé de rejoindre les rangs des combattants et lutter avec les armes pour que le pays recouvre sa dignité.