Le 1500 m, une spécialité maghrébine Sports : les autres articles

La consécration de Taoufik Makhloufi aux JO de Londres a confirmé une nouvelle fois la domination algérienne et maghrébine dans le 1500 m, la reine des épreuves d'athlétisme.
Une épreuve qui a fait de grands athlètes, à l'image de Sakina Boutamine ou Rachid Kram dans les années 1970 et 80. A cette époque, ce sont pourtant les Britanniques qui dominaient l'épreuve reine. Il s'agit de Steve Cram, Steve Ovett et Sébastien Coe qui alternaient les consécrations et les records. Au milieu des années 1980, le Marocain Saïd Aouita mettra fin à l'hégémonie britannique devenant ainsi le premier athlète à descendre sous la barre des 3' 30'' et le premier aussi à descendre sous la barre des 13' dans le 5000 m.
Aouita a été le précurseur d'une nouvelle ère dans le demi-fond et particulièrement dans l'épreuve reine, le 1500 m, avant qu'il ne soit détrôné par l'Algérien, Noureddine Morceli, qui devient ainsi le premier Algérien, Maghrébin et Arabe champion olympique du 1500 m en 1996 à Atlanta. La succession se permutait entre l'Algérie et le Maroc, puisque quelques années après, Hichem El Guerrouj régnera sur le 1500 m et établira un nouveau record avant de devenir lui aussi double champion olympique du demi-fond (1500 m et 5000 m) à Athènes en 2004.
Il reste toutefois que l'épreuve du 1500 m est une spécialité qui a procuré de la joie et des satisfactions à l'athlétisme algérien. Les responsables algériens doivent en faire leur cheval de bataille dans les années à venir pour perpétuer cette domination. En effet, sur les sept médailles olympiques décrochées en athlétisme dans les différentes participations aux JO, quatre médailles d'or ont été obtenues dans l'épreuve du 1500 m. Elles étaient l''uvre dans l'ordre de Boulmerka, Morceli, Benida Merah et Makhloufi. D'autres athlètes ont pu inscrire leur nom à l'échelle continentale et régionale, à l'image de Khaldi et Zerguelaïne, respectivement champion méditerranéen en 2001 (Tunis) et 2009 (Pescara). Avec Makhloufi, l'Algérie peut reprendre à nouveau le flambeau de l'épreuve, à condition que l'athlète soit bien entouré.