Algérie

Lazhari Labter retrace 40 ans de la BD algérienne



Lazhari Labter retrace 40 ans de  la BD algérienne
La bande dessinée algérienne a déjà quarante ans. Lazhari Labter a, à la faveur de la tenue du Festival international de la bande dessinée d'Alger (FIBDA), publié, dans sa propre maison d'édition, Panorama de la bande dessinée algérienne de 1969-2009. C'est la première fois qu'un livre restitue l'itinéraire du neuvième art algérien. « C'est l'histoire de la BD algérienne de son origine à nos jours. En février 1969 est sortie, à la SNED, la première BD algérienne avec la revue M'Quidèch avec une équipe menée par Abderrahmane Madhoui », a indiqué Lazhari Labter. Pour lui, 1969 est une date symbolique puisque la première BD algérienne est parue en 1967, signée Mohamed Aram, Naâr : une sirène à Sidi Ferruch, publiée par Algérie Actualités. En 1968 est paru le premier album signé Menouar Merabtène (Slim), Moustache et les Belgacem. Dans la préface du Panorama, Boukhalfa Amazit, qui fait partie de la première équipe de M'Quidèch, regrette la mise à l'écart de la BD. Les années 1990 ont marqué, selon Lazhari Labter, un arrêt brutal de la BD et la plupart des arts. « Le néant a duré presque vingt ans jusqu'à 2008 avec l'organisation du premier festival international de la BD. J'ai publié Le Dingue au Bistouri cette même année.Et j'ai publié Zam Zam le tiers mondiste du Camerounais Almo pour le Panaf », a ajouté Lazhari Labter. Sur 276 pages, avec textes et illustrations, on apprend beaucoup de choses sur la BD. Menouar Merabtène (Slim) a, par exemple, révélé que Bouzid et les chameaux, sa première BD, a été refusée par M'Quidèch (cette revue a disparu en 1973). L'ouvrage est riche en portraits des plus grands noms du neuvième art à l'image de Mahfoud Aider, Ahmed Haroun, Mohamed Aram, Mohamed Mazari (Maz), Slim, Mohamed Bouslah. Lazhari Labter a également réalisé des entretiens (certains datent de 1987) avec plusieurs bédéistes dont feu Malek (Amine Zirout) auteur de la célère La route de sel, les aventures d'Abou Kebrite qui déjà regrettait le manque de scénaristes pour la BD. Mahfoud Aider, lui, est fier de son métier de bédéiste. « Un métier considéré comme vulgaire par les bureaucrates encravatés, autosuffisants, incultes et hermétiques à toute forme d'expression artistiques et qui nous ont collé l'étiquette de 'dessinateurs de mikiyette' », a-t-il déclaré. Le livre contient également des informations sur tous les bédéistes algériens et sur tous les albums publiés à ce jour. « Cet ouvrage permettra aux personnes qui s'intéressent à la BD d'aller plus loin. », a estimé Lazhari Labter.


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