Algérie

Lavrov
Malgré l'effondrement du cours du rouble, le pouvoir russe assure ne pas être déstabilisé. C'est en tout cas le message que le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a voulu faire passer lors de son entretien exclusif accordé à France 24, diffusé mardi 16 octobre."La Russie ne va pas seulement survivre [aux sanctions occidentales], elle en sortira renforcée", a déclaré le diplomate, alors qu'une intervention vigoureuse de la Banque centrale russe peine à juguler la plongée de la monnaie russe. "Bien sûr que ça nous touche, nous ne prenons aucun plaisir à être sanctionné", a concédé Sergueï Lavrov, avant de dénoncer des mesures imposées par l'Union européenne (UE) sur ordre de Washington, afin, affirme-t-il, de provoquer un "changement de régime" à Moscou. "Nous avons surestimé l'indépendance de l'UE en matière de politique étrangère", a ajouté le chef de la diplomatie russe, sous-tendant que l'Europe ne faisait que suivre les injonctions des Etats-Unis. Le ministre russe des Affaires étrangères est en outre revenu sur la crise ukrainienne, principal sujet de discorde avec les diplomaties occidentales. Ces dernières ont imposé une série de sanctions économiques contre la Russie après avoir accusé Moscou de soutenir militairement les insurgés séparatistes de l'est de l'Ukraine. Une accusation que Sergueï Lavrov a rejetée du revers de la main, insistant au contraire sur l'importance de "l'intégrité territoriale" de l'Ukraine aux yeux de Moscou. (...) "La reprise des interactions économiques entre ces régions et le reste de l'Ukraine est absolument impérative et nous ne comprenons pas pourquoi le président [ukrainien] Porochenko a signé un décret qui vise à les couper économiquement, financièrement, et socialement du reste de l'Ukraine", a déploré le chef de la diplomatie russe. Le chef de la diplomatie russe en rapport avec ces accusations contre son pays a annoncé avoir évoqué avec le Secrétaire d'Etat américain, John Kerry, les allégations sur la prétendue présence des militaires russes en Ukraine. "Quand on nous accuse, en affirmant que '' des centaines de milliers de Russes font la guerre dans le Sud-Est de l'Ukraine'', je dis qu'avec des technologies modernes et l'ingéniosité des médias, cela aurait été présenté depuis longtemps sur les écrans. Quand j'entends des allégations pareilles, j'appelle mes partenaires à montrer de telles images à la télévision. J'en ai parlé avec le Secrétaire d'Etat américain John Kerry le 14 décembre, à Rome. Nous ne serions pas contre la publication de la vérité à la télévision", a-t-il déclaré.Au sujet du projet de résolution sur la fin de l'occupation israélienne dans le délai de deux ans que la Palestine entend soumettre au Conseil de sécurité de l'ONU, Serguei Lavrov estime qu'il est tout à fait "légitime". "Tout d'abord, la position et les revendications des Palestiniens sont justifiées. Un Etat leur a été promis depuis longtemps (...) Ils ne demandent au fond que la mise en application des ententes déjà enregistrées auparavant, des résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, des principes de Madrid et d'autres arrangements antérieurs entre les parties. Et comme je l'ai déjà dit, la Russie l'évaluera comme une démarche absolument légitime. Est-ce que cela aidera à parvenir à un accord ' C'est déjà une question beaucoup plus compliquée", a déclaré le ministre russe des Affaires étrangères.Les Palestiniens plaident pour le retrait des troupes israéliennes des territoires palestiniens occupés suite à la guerre de 1967, où ils envisagent de créer leur Etat avec Jérusalem-Est pour capitale. Israël est hostile à ces initiatives. L'Etat hébreu exclut notamment tout retour aux frontières d'avant la guerre des Six Jours et refuse en outre de partager Jérusalem avec les Palestiniens, considérant l'ensemble de cette ville comme sa "capitale éternelle et indivisible".


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