Lavagne reste, Boukhedenna démissionne

Comme déjà évoqué sur ces mêmes colonnes, le courant ne passait plus entre l'entraîneur des Sanafir Lavagne et son manager général Boukhedenna. Chose inévitable : l'un des deux devait rendre le tablier et c'est le manager Boukhedena qui a annoncé sa démission de son poste juste après la rencontre à domicile face au CABBA qui s'est soldée par un score de 2-2. Boukhedenna a tenu à indiquer : "je ne voulais pas rentrer dans une polémique avec l'entraîneur suite à ses déclarations incendiaires. J'ai essayé de privilégier la sérénité du groupe mais, pour ma part, je suis arrivé à la conclusion que mon départ est devenu inévitable pour le bien de l'équipe. Je pense que le mieux est que je parte car le courant ne passe plus avec l'entraîneur qui n'accepte aucune critique." Il ajoute : "Il fait même dans la provocation car il sait très bien qu'on ne peut pas lui demander des comptes au vu du contrat en béton qu'il possède. Je pense que le problème n'est pas mental mais bien plus profond car techniquement, l'équipe est vraiment loin du compte et n'arrive pas à produire du jeu. Comme je l'ai dit, je déplore le fait que l'on ait accepté de signer un contrat à un entraîneur, où il n'existe aucune clause pour lui demander des comptes, ce qui fait que l'on ne peut pas lui demander des comptes et à titre d'exemple s'il lui reste 6 mois de contrat, les propriétaires doivent lui payer une année d'arriérés. Au vu de cette situation de blocage, je vais donc me retirer juste après le match retour de la Coupe arabe et je souhaite bonne continuation au CSC." De son côté, l'entraîneur Lavagne semble toujours confiant pour remonter la pente, malgré le début catastrophique de cette saison : "Je tiens à remercier mes joueurs qui ont fait preuve de beaucoup de combativité et ont su bien réagir en revenant chaque fois au score. On a fait certes des erreurs qu'on a payées cash car on est en difficulté surtout sur le plan mental. C'est une période difficile et cela arrive à toutes les équipes. On doit garder la tête froide et faire les efforts nécessaires pour progresser en comblant les lacunes. Je suis persuadé qu'il ne nous manque pas grand-chose pour décrocher cette première victoire qui va relancer la machine et on va essayer maintenant de se qualifier au Bahreïn, chose qui va booster le moral des troupes pour la suite du championnat."Concernant les critiques dont il a fait l'objet de la part des supporters à la fin de la rencontre, il dira : "Les supporters ont le droit d'être mécontents et ont tout à fait le droit de demander mon départ mais moi je ne partirai pas, je suis là et je veux continuer ma mission. C'est aussi mon discours à mes joueurs, à savoir ne jamais rien lâcher. Je le redis : pour ma part, je serai là, présent et surtout costaud car je veux changer les choses. Certes il y a eu un mauvais départ, on a perdu des points à domicile et on doit les chercher à l'extérieur."
À noter que la délégation du CSC s'envolera au Bahreïn demain pour affronter l'équipe du Mahreq pour le compte du match retour de la Coupe arabe des clubs prévu le 17 de ce mois.

Adlene R.