Algérie

Laurent Gbagbo revient en Côte d'Ivoire



Au lendemain du retour de l'ex-président Laurent Gbagbo en Côte d'Ivoire fêté dans la liesse par ses partisans, mais marqué par des tensions, la "réconciliation nationale" est à l'ordre du jour dans ce pays encore meurtri par deux décennies de violences politiques et ethniques.Des milliers de partisans enthousiastes et survoltés de l'ancien Président l'ont acclamé tout au long du parcours d'une dizaine de kilomètres du sud au nord d'Abidjan. Ce n'était pas un raz-de-marée de millions de personnes, mais une manifestation significative de la popularité intacte de Laurent Gbagbo dans son camp. Une rencontre entre MM. Gbagbo et Ouattara qui ne sont pas parlés depuis plus de 10 ans n'est pas encore programmée, mais elle est "envisageable", selon M. Katinan Koné. Pour l'instant, l'ex-président doit "se reposer", selon lui. Les quelques mots prononcés, jeudi soir, par M. Gbagbo aux membres de la direction de son parti, ont été pour les remercier de leur soutien et les féliciter pour les "bons résultats" du FPI aux dernières élections législatives de mars.
Il a dit qu'il restait "un soldat du parti" et qu'il parlerait de sa vision de l'avenir politique plus tard. Laurent Gbagbo, au pouvoir depuis 2000, avait été arrêté en avril 2011 à Abidjan, puis transféré fin novembre de la même année à la Cour pénale internationale (CPI) pour les violences commises à la suite de la présidentielle de fin 2010. Le refus de M. Gbagbo de reconnaître sa défaite face à Alassane Ouattara, avait provoqué une crise post-électorale sanglante ayant fait 3000 morts. Depuis 2000, l'histoire de la Côte d'Ivoire a été jalonnée de violences politico-ethniques, les dernières remontant à la présidentielle d'octobre 2020 qui ont fait une centaine de morts.
Alassane Ouattara a été réélu pour un 3e mandat controversé lors d'un scrutin boycotté par l'opposition qui jugeait ce nouveau mandat anticonstitutionnel. Mais depuis plusieurs mois, le climat s'est apaisé : l'opposition a participé aux législatives de mars - dont le FPI qui boycottait tous les scrutins depuis dix ans - des exilés pro-Gbagbo sont rentrés et des opposants arrêtés au moment de la dernière présidentielle libérés.

R. I/Agences


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