Algérie

LASKRI À TIZI-OUZOU : «Le pouvoir fait tout pour désintéresser les Algériens de ces élections»



Bien qu'un tantinet éclipsé par l'intervention de Mohand-Amokrane Chérifi, l'expert international auprès de l'ONU, qui s'est longuement étalé sur le rôle et l'importance des collectivités locales dans une démocratie, le premier secrétaire du FFS a quand même trouvé les sujets à même de lui permettre d'accrocher les présents à la la salle du Théâtre régional de Tizi-Ouzou.
Visiblement ravi de voir que le meeting avait drainé la grande foule, Ali Laskri n'a pas eu à trop chercher pour trouver l'angle d'attaque de son discours : le retour de la confiance chez la base militante de son parti, reconnaissant implicitement, ainsi, que le FFS était soumis à une perte de cette même confiance parce que «le parti était visé», assura-t-il, avant d'affirmer, que des compétences reconnues sont en train de le rejoindre, faisant allusion à l'adhésion du professeur Aberkane pour conduire la liste FFS à la conquête de l'APC de Constantine. Sans transition, Laskri abordera le sujet des réformes engagées par le président de la République pour clamer que celles-ci «ne peuvent être initiées sans nous !» et tel qu'elles ont été entreprises, elles l'ont été pour étouffer les Algériens, si l'on doit se fier à son appréciation. «Le changement doit être radical», propose le FFS qui, pour faire, s'est assigné la mission de redonner leur crédibilité aux institutions en prenant part aux élections, aussi bien législatives que locales d'une part, et par la suite militer, entre autres, pour la réforme des codes de la commune et de la wilaya, d'autre part. Des élections de jeudi prochain, Ali Laskri posera d'abord et de nouveau l'exigence du vote des militaires et des corps constitués «chez eux» puis de se montrer peu amène avec la Cnisel «(qui) n'a pas la crédibilité qui sied pour faire pression sur l'administration et superviser des élections aussi importantes». Une crédibilité de la part de la Commission nationale que préside Mohamed Seddiki qui n'aurait pas été de trop pour donner toute leur importance à ces élections qui, au goût de M. Laskri, ne sont pas prises avec tout le sérieux voulu par le pouvoir «(qui) fait tout pour désintéresser les Algériens de ces élections». Ainsi s'est achevée la campagne électorale à Tizi-Ouzou où, doit-on le signaler, l'on a enregistré la défection surprise de Belkhadem, dont le meeting prévu hier a été purement et simplement annulé sans qu'on en connaisse les raisons.


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