Algérie

Large victoire de Syriza



Large victoire de Syriza
La coalition de la gauche radicale, Syriza, a remporté largement les élections législatives, organisées hier en Grèce. A en croire les résultats de tous les instituts de sondages, le parti d'Alexis Tsipras aurait obtenu au moins 35,5% des suffrages exprimés. Ce qui peut être suffisant pour avoir la majorité absolue de 151 sièges, en attendant les chiffres officiels, aujourd'hui, et particulièrement les résultats des autres partis.Quant à Nouvelle démocratie, d'Antonis Samaras, Premier ministre sortant, il est crédité de 23 à 27% des votes. C'est donc une vraie démonstration de force anti-austérité à laquelle se sont livrés les Grecs. La victoire de Syriza, en effet, est nette et sans bavure.Dès l'annonce des premières estimations, Athènes a succombé, pendant toute la soirée d'hier, à l'euphorie fêtarde des militants et sympathisants du parti victorieux, se réjouissant de la fin annoncée de l'austérité.Malgré ses efforts pour surmonter sa posture de vaincu durant la campagne électorale, Antonis Samaras semblait anticiper la débâcle de son parti ; toute la journée d'hier, il a fait profil bas. Pour voter, il s'est rendu presque incognito à Pylos, au sud de la Grèce. Pendant ce temps, vers 10h, son «bourreau», Alexis Tsipras, s'offrait un bain de foule à Kypséli, en plein centre d'Athènes. «L'époque de la gauche arrive», ont scandé les militants de Syriza pour accueillir leur «héros grec». Celui qui pourrait être Premier ministre à l'âge record de 40 ans.Tel une rock-star, il monte sur une estrade et improvise un discours dans sa langue maternelle, puis en anglais. «La coopération, la solidarité et la démocratie sont l'avenir commun de l'Europe, et non pas l'austérité», a lancé Tsipras devant une meute de micros et de caméras.Et d'ajouter : «C'est la fin de la peur, place à l'espoir.» Ce message a vraisemblablement eu l'effet escompté auprès des électeurs grecs, notamment les plus jeunes.En début d'après-midi, dans un centre de vote situé à 15 minutes du Parlement, désormais conquis par la gauche radicale, trois amis affirment, haut et fort, qu'ils ont voté Syriza. «La victoire de Syriza peut apporter un message symbolique à toute l'Europe. Il faut se révolter démocratiquement contre l'austérité qui n'a ramené chez nous que la misère et la montée de l'extrême droite», regrette Stella, cheveux courts et lunettes noires, accompagnée de Kristos, 26 ans, et Cissi, 21 ans. «Avec mon mari, nous avons donné nos voix à ceux qui peuvent faire ce que les autres n'ont pas fait dans le passé.Nous voulons assurer l'avenir de notre fille», indique, sans plus de précision, une dame à la sortie du bureau de vote, bras dessus, bras dessous avec son mari et leur fille de sept ans.Moins enthousiastes, deux retraités sont partagés entre le sentiment d'espoir et la peur : «Même si nous portons un espoir que ces élections apportent du changement dans notre vie quotidienne, cela peut être pire car c'est toujours l'Europe qui décidera pour nous.»A Gouva, quartier d'où est originaire Nicolaos Michaloliakos, leader du parti néo-nazi Aube Dorée, il n'y a presque aucune trace du parti d'extrême droite. Ses très rares représentants dans les bureaux de vote ont refusé de répondre aux questions des journalistes.Pourtant, au moment où nous mettons sous presse, Aube Dorée se dispute la troisième place avec le parti de centre gauche To Potami, crédités tous deux de 6,4 à 8%. Si la majorité absolue échappe à Syriza, les centristes pourront jouer un rôle décisif dans la constitution du prochain gouvernement.




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