Langues, sur les traces de l'avenir

La formation en Algérie qui, «jadis», se limitait parfois au souci de trouver un emploi, s'oriente, aujourd'hui, vers une autre étape, celle de la gestion de carrière dictée par la nouvelle donne économique.La présence de nombreuses multinationales et autres entreprises d'envergure qui exigent des recrues la maîtrise d'un certain nombre de langues étrangères. C'est ainsi que beaucoup de jeunes étudiants choisissent les instituts spécialisés dans l'apprentissage accéléré des langues étrangères. Conscientes de cette nouvelle donne, de nombreuses écoles de formation en langues étrangères ont été créées et se livrent une concurrence en proposant des formations spécialisées.Les formations ouvertes touchent à tous les niveaux scolaires voire même universitaire, et n'exigent pas l'obtention du baccalauréat. «Une grande demande est enregistrée pour l'apprentissage des langues française, espagnole et anglaise. Nous proposons une formation à plusieurs niveaux, c'est-à-dire de débutant au perfectionnement», nous apprend le gérant d'une de ces écoles. «Il y a des gens qui n'ont aucune base en langues française et/ou anglaise. A ceux-là, nous proposons des formations de base. D'autres qui ont des connaissances dans ces langues cherchent à perfectionner la maîtrise de ces idiomes. Nombre d'étudiants cherchent à apprendre la langue chinoise. Les profils de nos élèves sont variés : il y a des jeunes qui n'ont pas le baccalauréat, il y a également des étudiants universitaires et des cadres d'entreprises nationales», ajoute-t-il.Pour les professionnels, «l'ouverture de l'Algérie à l'économie de marché et l'installation de multinationales dans notre pays ont favorisé le grand engouement pour l'apprentissage des langues étrangères», explique-t-il. Ainsi, un catalogue est proposé aux intéressés, comme par exemple L'English For The Energy Industries : Oil, Gas and Petrochemicals (Anglais pour l'industrie des énergies) ; d'ailleurs, selon les formateurs, il s'agit de l'une des filières les plus sollicitées par les jeunes cherchant une formation en langues. Cela s'explique par leur désir d'intégrer des multinationales pétrolières installées dans le Sud.