Algérie

Langage du corps et libre expression 4e Festival international de danse contemporaine



Langage du corps et libre expression                                    4e Festival international de danse contemporaine
L'auditorium du Palais de la Culture s'est révélé trop exigu pour contenir le public venu assister, jeudi dernier, à la cérémonie d'ouverture de la4e édition du Festival culturel international de danse contemporaine, avec au menu des spectacles et des hommages.
S'inscrivant dans le cadre de la célébration du Cinquantenaire de l'indépendance, cette édition est placée sous le slogan «Mouvements en liberté», et verra la participation de dix huit pays, avec l'Algérie en tant qu'invitée d'honneur. Le top de départ a été donné par des jeunes danseuses de l'association culturelle Arabesque, dirigée par la directrice du ballet national.
L'association a opté pour un spectacle de danse classique basé sur des extraits du ballet Don Quichotte inspiré de l''uvre éponyme de Cervantès et composée par le compositeur autrichien Léon Minkus.Les jeunes filles, éventails à la main, habillées de justaucorps sombres et de jupettes chatoyantes, ont créé avec leurs pointes et leurs pirouettes une ambiance légère et festive. Après cette mise en bouche, le public a pu découvrir un tableau de danse contemporaine à travers la prestation du trio de danseurs du ballet national, qui a
présenté le spectacle Bidaya. Le tableau a débuté par une cacophonie des danseurs et de deux danseuses, exprimant leur incompréhension et leur frustration face au regard méprisant de la société envers l'art de la danse. Avec une gestuelle très expressive, des figures bien maîtrisées, les danseurs ont réussi à illustrer le long chemin de la maîtrise du corps, de la naissance jusqu'à la découverte des premiers émois et des premiers doutes.
Des sentiments qui mènent inéluctablement aux tourments de la séparation et de la douleur viscérale de la solitude admirablement exprimés par les danseurs. La prestation accompagnée par une poignante composition musicale, a subjugué les présents qui ont fortement applaudi les artistes. Puis ce fut au tour de Samar Bendaoud de la compagnie algérienne Sylphide d'offrir, sur une chorégraphie de Toufik Kara, l'expression des affres des tourments du corps et de l'esprit à travers le tableau Troubles. Le thème est exprimé par le poème éponyme de Yasmine Bourouina, dont le c'ur de l'inspiration et de l'expression est la condition de la femme victime d'une morale sociale hypocrite et schizophrène.
Le talentueux Ahmed Khemis, originaire de Ouragla, prendra le relais avec Le voyage de Bousaâdia, un spectacle de plus d'une heure de la compagnie Jawal. Les mouvements ancestraux des danses mystiques fusionnent avec des figures modernes pour offrir aux regards et aux sens un spectacle de haute qualité, qui sera fortement applaudi. Cette cérémonie d'ouverture a également été marquée par l'hommage rendu par la ministre de la Culture au ballet national, pour l'ensemble de ses réalisations depuis sa fondation par Mustapha Kateb au lendemain de l'indépendance.
Les premiers éléments étaient des enfants de martyrs qui, à travers leur art, ont voulu rendre hommage aux sacrifices de leurs pères et tous les martyrs de la guerre d'indépendance. Un second hommage a été rendu à la chorégraphe algérienne disparue en 2011, Rachida Reguig, fondatrice du premier ballet féminin, à Sidi Bel Abbés dans les années 1980.
S. A.


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