Lancement du projet du musée de la tapisserie à Khenchela avant la fin 2013 (ministre)

Le projet de création d'un musée dédié à la tapisserie est appelé à démarrer avant la fin 2013 à Babar dans la wilaya de Khenchela, a annoncé jeudi devant le Conseil de la nation, la ministre de la Culture.
La réalisation du projet, dont l'étude remonte à 2007, devra être achevée en 2015, pour coïncider avec la manifestation "Constantine, capitale de la culture arabe", a précisé Khalida Toumi lors d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales.
Interpellée par un sénateur sur le devenir de ce projet, la représentante du gouvernement a indiqué que l'enveloppe financière a été réévaluée pour atteindre 7,6 milliards de centimes au lieu des 6 milliards de centimes, initialement prévus en 2007.
"En début de ce mois, la direction de la culture de Khenchela a examiné le dossier et a décidé de lancer un nouvel appel d'offres, vu que les trois premiers ont été infructueux", a-t-elle ajouté avant d'informer que son département pourrait faire appel à un bureau d'étude hors de la wilaya de Khenchela.
Plaidant pour l'importance de ce site qui sera érigé sur une superficie de 1500 mètres carrés, la ministre a fait savoir que le futur musée sera consacré à toutes les variétés de tapisserie que compte le pays pour être une "vitrine" de ce patrimoine important de notre culture.
"En plus d'être un édifice public, il sera un laboratoire pour les chercheurs qui se chargeront de transcrire les symboles reproduits sur les tapis et d'en faire connaître la signification", explique-t-elle avant de relever l' "esthétique particulière qui caractérise le tapis de Babar dont la réputation a dépassé nos frontières".
invitée à travers une autre question à commenter l'état de "dégradation" qui a gagné la citadelle des Beni Hammad à M'Sila, Khalida Toumi a rappelé que la restauration des sites classés par l'Unesco comme patrimoine mondial répond à des exigences précises.
L'intervention sur ces sites, "dépend aussi bien des services du ministère (de la culture) que du comité du patrimoine mondial relevant de l'Unesco", a-t-elle expliqué, faisant savoir que l'étude du projet de restauration du site coûtait 1 milliard de centimes, alors que l'enveloppe des travaux est estimée à 5 milliards de centimes.
Selon la ministre, les travaux de restauration de la citadelle démarreront dès la finalisation de l'étude du bureau spécialisé.
Interrogée, par ailleurs, sur le retour du "festival des Hammadites" (M'Sila) qui s'est éclipsé dans les années 1990, Khalida Toumi, a rappelé que la tenue d'une manifestation artistique dans un site classé patrimoine mondial était "tributaire de l'autorisation" de la commission du patrimoine de l'Unesco.
Elle dira, en outre, que ce festival tel qu'il se tenait avant ne répondait pas aux "critères des manifestations officielles".