Présent au Congrès mondial du mobile à Barcelone, le directeur général de Wataniya Telecom Algérie (WTA) a longuement évoqué la politique de son entreprise et fonde de gros espoirs sur le lancement rapide de la technologie de troisième génération (3G) en Algérie.
Barcelone (Espagne)
De notre envoyé spécial
«Nous espérons que le processus sera mis en place prochainement, comme l'a déclaré le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (1er trimestre 2013, ndlr). Nous souhaitons que cette date soit respectée», a estimé Joseph Ged, directeur général de WTA, qui gère la marque commerciale Nedjma, au cours d'une rencontre avec les médias algériens. De toutes les entités du groupe qatari QTEL, rebaptisé désormais Ooredoo, la filiale algérienne est la seule qui ne propose pas encore la 3G.
Maintes fois annoncé avant d'être reporté, le lancement de cette nouvelle technologie est devenu presque un feuilleton à rebondissements.
Selon M. Ged, sa compagnie est fin prête : «Nous avons consenti des efforts en matière d'investissement et de modernisation du réseau pour être en avance d'au moins deux ans par rapport aux obligations de la future licence.» Et de préciser que ceci va permettre à l'entreprise «d'être bien positionnée pour lancement de la 3G». Interrogé sur les prix d'acquisition des services de la 3G, M. Ged a souligné que la décision «revient à l'Etat».
En revanche, il a affirmé que «les conditions mises en septembre 2011 dans le processus d'appel d'offres sont acceptables». Si ces conditions restent inchangées, «elles permettront aux opérateurs d'investir et de développer les services de la 3G moyennant un tarif concurrentiel pour les Algériens», a-t-il ajouté. Avec un marché de la téléphonie mobile saturé, Nedjma ne peut se suffire d'offres et autres promotions. «Notre stratégie concerne les tablettes et les clés internet», a-t-il indiqué. L'objectif, selon lui, est de proposer un service de qualité avec des standards techniques respectés de nature à permettre un prix d'acquisition pour le data de beaucoup inférieur sur le marché.
Cet opérateur vient de lancer sa tablette 3G+, la moins chère du marché, sous Android 4.0. M. Ged a évoqué l'écueil du manque de «concurrence au niveau des constructeurs pour ramener les prix aux seuils sur lesquels nous sommes positionnés aujourd'hui». Raison pour laquelle il dit espérer que les grands constructeurs vont repenser leur stratégie en Algérie. Aujourd'hui, le challenge pour les opérateurs de téléphonie mobile consiste à rentabiliser leur investissement, fidéliser la clientèle, garder la rentabilité, maintenir les participations et baisser les coûts opérationnels.
L'autre défi est de faire face, avec l'ouverture du marché de la 3G, à l'arrivée de nouveaux concourants, dont Yahoo et Google, d'après lui.
«Je pense que les trois opérateurs qui se considèrent comme concurrents sont partenaires parce qu'il y a d'autres concurrents qui viendront les attaquer», a-t-il fait savoir. A rappeler que Nedjma, à l'instar des filiales du groupe mère, changera de marque pour devenir Ooredoo avant la fin de l'année en cours. En unifiant ses entités sous la même bannière, le groupe qatari entend devenir un poids lourd mondial de la téléphonie.
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Posté Le : 03/03/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Hocine Lamriben
Source : www.elwatan.com