Algérie

Lancement d'une unité de prévention



Lancement d'une unité de prévention
Il faut qu'on cesse de bricoler avec la santé des nouveau-nés ! Il y a urgence !» Une voix vigoureuse et tranchante. C'est le Dr Yacef Karima, vice-présidente de la Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH), qui lançait cet appel, hier à Alger, lors d'une conférence de presse sur la prévention du handicap.Et d'ajouter : «Ces nouveau-nés sont pris en charge dans des services pour adultes, leurs parents sont ballottés d'un hôpital à un autre, leur prise en charge relève du bricolage.» Le Dr Yacef fait référence aux nombreuses naissances susceptibles de développer un handicap. Il y en aurait près de 35 000 chaque année.Ces chiffres peuvent être réduits grâce à la prévention et à une prise en charge sérieuse.Moins de 30% d'asphyxies néonatalesLa fédération vient de prouver qu'elle pouvait relever ce défi et a même obtenu l'accord du ministère pour lancer une unité de dépistage et de prévention. «Il faut une volonté politique et une organisation pour réduire ces risques», expliquait pour sa part le professeur Laraba, chef de service pédiatrie au CHU de Bab El Oued. Pour le Dr Benos, président de l'ONG Santé Sud, également présent à la conférence hier, «ce qui fait défaut en Algérie, c'est le travail en interdisciplinarité». C'est justement sur cet aspect-là que leur travail a commencé.Il y a deux ans, un projet pilote pour «la promotion du dépistage précoce et pluridisciplinaire des troubles du petit enfant à Alger et à Blida» a vu le jour, sous l'impulsion de la Fédération algérienne des personnes handicapées (FAPH), en partenariat avec l'ONG internationale Santé Sud et la fondation Sanofi Espoir. Son objectif ? réduire le risque de survenue de handicaps avérés ? semble avoir été atteint.Depuis le début du programme, qui a impliqué plus de 700 professionnels de la santé (gynécologues, pédiatres, sages-femmes, pédopsychiatres, psychologues?) à Alger et à Blida, les asphyxies natales ? première cause évitable du handicap ? auraient diminué de 30%.«Ce programme a réussi à augmenter le repérage des troubles des nouveau-nés de 50%», assure Atika El Mamri, présidente de la FAPH, qui a réussi à convaincre le ministère de la Santé d'ouvrir une unité polyvalente de dépistage, de prévention et de prise en charge précoce des nouveau-nés à risque de 0 à 3 ans.Le ministère propose d'organiser un workshop pour définir les modalités de sa création au mois de mai prochain. Pour la FAPH et ses deux partenaires (Santé Sud et la fondation Sanofi Espoir), c'est une victoire arrachée de haute lutte.




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