Algérie

Lancement d'une première chaine TV satellitaire privée en Algérie



Lancement d'une première chaine TV satellitaire privée en Algérie
Echorouk TV sera diffusée en arabe, berbère et français.
Une première chaîne de télévision satellitaire privée a été lancée symboliquement en Algérie mardi 1er novembre dans le cadre d’une ouverture de l’audiovisuel au secteur non étatique, a annoncé son propriétaire, le quotidien populaire Echorouk.
Echorouk TV se contente pour l’instant d’afficher une simple mire car la diffusion d’émission dépend de l’adoption par le parlement du projet de loi d’ouverture de chaînes privées annoncé par le président Abdelaziz Bouteflika dans le cadre d’un programme de réformes.
La chaîne, “généraliste, essentiellement de langue arabe mais avec des programmes en tamazigh (langue berbère) et en français”, est lancée pour le 57e anniversaire du déclenchement de la guerre d’indépendance et le 11e anniversaire du quotidien arabophone qui tire à plus de 500 000 exemplaires, a indiqué le patron du journal Anis Fodil.
Du quotidien à la chaîne satellitaire
“Dans un premier temps, la chaîne diffusera depuis Amman et Beyrouth où des locaux ont été prévus à cet effet”, a-t-il précisé. Par la suite, dès que le paysage audiovisuel algérien sera ouvert au privé, la chaîne ouvrira des bureaux un peu partout en Algérie. “Le début officiel des programmes est prévu pour fin février, début mars prochains”, a indiqué Anis Fodil, mais en attendant, la chaine procédera à de nombreux essais techniques.
“Nous diffuserons différents programmes tests”, a-t-il dit, dont des documentaires et des forums du journal enregistrés. “Le projet d’Echorouk TV date de presque deux ans, depuis décembre 2009”, a ajouté le patron de ce média.
Plusieurs journaux algériens, dont les quotidiens francophones El-Watan, Liberté, L’Expression, arabophones Ennahar et El-Khabar ont aussi annoncé leur intention d’ouvrir une chaîne satellitaire.
La semaine dernière, le ministre de la Communication Nacer Mehal avait déclaré n’avoir jusqu’à présent reçu aucune demande. “Il est inconcevable de déposer des dossiers alors que les conditions d’ouverture du champ audiovisuel ne sont pas encore réunies et que la loi sur l’information est toujours au niveau du Parlement”, avait-il déclaré à la radio nationale algérienne Chaîne Le projet de loi est déjà passé par la commission juridique mais sa date d’adoption n’est toujours pas connue. Echorouk TV, précise le quotidien, aura un “programme diversifié”: des informations, des émissions de politique, d’économie, religieuse et de sciences. Anis Fodil insiste aussi sur la variété, le sport, des séries réalisées en Algérie, soit “50% au moins de programmes algériens d’abord destinés aux Algériens”.
Interrogé sur le coût du projet, Anis Fodil s’est refusé au moindre chiffre. “On ne peut rien dire pour l’instant”, a-t-il dit, précisant que “le seul et unique propriétaire et financier est Echorouk. Par la suite nous proposerons des parts à des sociétés ou des particuliers”, a-t-il conclu.
Pour l’heure le paysage audiovisuel algérien est occupé par cinq chaînes publiques, une terrestre et quatre satellitaires.



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