Algérie

Lancement d'un nouveau round de négociations



Le conflit entre les médecins résidents et la tutelle connaîtra-t-il cette fois-ci, avec cette énième réunion entre les deux parties, un dénouement 'En grève depuis près de quatre mois, les médecins résidents ayant décidé de boycotter les épreuves du diplôme d'études médicales spécialisées (DEMS), qui clôt le cycle de la formation en spécialité, ont repris, hier, le chemin de la négociation.
Les représentants du Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra) ont rencontré les responsables du ministère dans un nouveau round de négociations dans l'espoir de déboucher sur un compromis.
Cette rencontre était programmée initialement pour le mercredi 28 mars, mais ajournée suite au tragique accident qui a coûté la vie à deux résidentes en sciences médicales et à un membre de leur famille.
Faut-il rappeler que les principales revendications portées par les 15 000 médecins résidents que compte le territoire national sont, entre autres, la révision du statut des résidents, l'annulation du caractère obligatoire du service civil, la dispense du service militaire et une meilleure formation pédagogique. Selon certaines informations, le ministère a fini par céder sur le premier point et a accepté de réviser le statut des résidents.
Le Camra avait adressé, il y a quelques jours, une lettre au ministère de la Santé où il rappelle sa plateforme de revendications. Sur le service civil, le Camra a rejeté les propositions formulées il y a quelques jours par le ministère de la Santé, les qualifiant de «pas sérieuses».
Le département de Hasbellaoui n'a même pas fait, selon le collectif, l'effort d'abroger la loi relative au service civil, en modifiant la durée ou en proposant une période transitoire. «Cette loi, dont nous continuerons d'exiger l'abrogation totale, date de 1984.
Et depuis cette date, le nombre d'habitants de notre pays et celui des résidents ont complètement changé. Mais le ministère s'entête, contre toute logique, à maintenir ce texte», ont dénoncé les membres du collectif, qui ne demandent pas la suppression du service civil mais son aménagement et l'instauration de plus de mesures incitatives.
Le logement qui est garanti par les dispositions du service civil n'est, en pratique, que rarement fourni aux nouveaux médecins spécialistes, même ceux affectés aux structures de santé du Grand Sud. Par ailleurs, les médecins résidents grévistes réclament aussi l'amélioration des conditions de travail dans les structures de santé et ont rappelé au ministre le manque de moyens, l'importante charge de travail, l'insécurité et le manque de considération de la part de l'administration à leur égard.
Notons que si les examens du DEMS sont encore boycottés et que l'année blanche est déclarée, les structures hospitalières ne recevront pas de nouveaux médecins spécialistes cette année et avec le départ des spécialistes qui finiront leur service civil, le manque en personnel à combler sera de l'ordre de plusieurs milliers de médecins spécialistes.


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