Un inventaire général des biens culturels protégés sera lancé cette semaine, par l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés qui remplace l'Agence nationale d'archéologie, selon Ourabah Massinissa, responsable des sites et des monuments d'Oran. Cette opération sera lancée par le Directeur général de l'office et le Directeur général de l'inventaire, attendus cette semaine à Oran. Pour la concrétisation de cette action, une enveloppe budgétaire estimée à un milliard de centimes a été débloquée par le ministère. Le recensement de ces sites sera effectué par une équipe locale chargée de la collecte documentaire et de la restitution des données pour l'inventaire de biens et la constitution d'une banque de données. Cette équipe sera composée d'historiens, architectes de patrimoine, des topographes, ingénieurs, photographes, entre autres, qui devront être recrutés prochainement. Cette équipe sera assistée par un groupe de coordination, de la validation et de la valorisation des données au niveau central. L'inventaire qui touchera environ 350 sites en passant par les 75 grottes dont certaines datent de 40.000 ans avant Jésus Christ, une quarantaine de foyers et ruines berbères, six sites romains, trois comptoirs Phéniciens, des sites naturels, va durer 18 mois, précise M. Ourabah. Le recensement de chaque site sera suivi par la mise en place d'un périmètre de sauvegarde, le désherbage, le nettoyage des sites et le gardiennage des sites. Une fois achevé, un rapport détaillé sur l'inventaire sera transmis au wali, conformément à la loi 98/04 relative à la protection des sites et des monuments historiques, et qui stipule que par arrêté du wali, les sites peuvent être classés provisoirement, avant d'être proposés au ministère. Selon notre interlocuteur, depuis 1962, il n'y a pas eu un véritable inventaire des sites et monuments culturels. Avant d'ajouter que le journal officiel de 1968, a indiqué que la wilaya d'Oran compte 29 sites classés, certains ont disparu notamment l'hôtel la Possada Espagnol et la Fontaine Emirat qui ont été détruites en 1975, dans une opération de démolition de l'ancien quartier. La Calère Basse, connue à l'époque sous le nom de Maria. D'autres sont en voie de disparition comme la porte du Caravansérail, actuellement en ruine et abandonnée à la promenade de Letang. Les Donjons rouges, construits par Ouhsine Merini et qui date de 1347, sont actuellement dans un état lamentable. Ce palais par lequel sont passés tous les gouverneurs algériens est menacé par une cinquantaine d'arbres sauvages qui ont poussé au milieu des remparts. C'est un site formidable qui mérite une attention particulière. Idem pour les grottes qui faisaient la fierté des autorités locales dans le 19ème siècle, et qui sont les plus belles en Afrique et sont à l'abandon, squattées où carrément transformées en étables pour animaux. En effet, la création de l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés, qui est une EPIC, par décret exécutif N05-488 du 22 décembre 2005 vient à point nommé. Elle est chargée de gérer et d'exploiter les biens culturels à l'exception des collections nationales se trouvant dans les musées nationaux. En matière de gestion, elle assure la maintenance, l'entretien et le gardiennage des biens culturels protégés, qui lui sont affectés. En matière d'exploitation, elle assure, entre autres, l'animation culturelle au sein des biens culturels protégés et des manifestations diverses, la location des biens dans le cadre de la réglementation en vigueur à des fins culturelles, porfessionnelles, artisanales et/ou commerciales.
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Posté Le : 23/12/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : J Boukraâ
Source : www.lequotidien-oran.com