Algérie

Lancement d'un emprunt obligataire sans intérêts



Lancement d'un emprunt obligataire sans intérêts
Le ministre des Finances a reconnu que la situation économique est, certes, difficile sur le plan financier, mais "elle est maîtrisable".Le gouvernement étudie actuellement la possibilité de lancer un emprunt obligataire sans intérêts a annoncé, hier, le ministre des Finances, Hadji Baba Ammi, en marge d'une séance plénière du Conseil de la nation consacrée à la présentation de la loi de règlement budgétaire 2014. Le nouvel emprunt obligataire devrait être lancé entre fin avril et début mai 2017, a indiqué M. Baba Ammi sans donner de précisions quant aux conditions et modalités de lancement de cet emprunt. Pour rappel, le premier emprunt national pour la croissance économique, lancé du 17 avril au 16 octobre 2016, a permis à l'Etat de collecter 568 milliards de dinars.Interrogé sur les banques qui envisagent le lancement de produits bancaires islamiques, le ministre des Finances préfère ne pas utiliser le mot islamique. "Moi, je n'utiliserai pas le mot islamique. J'utiliserai le mot participatif. Ce sont des produits qui ne sont pas rémunérés par des intérêts, mais sur, éventuellement, des rendements générés par les projets qui seront financés", a-t-il expliqué. "Le travail est en cours au niveau des banques. Elles vont lancer ces produits vers la fin de l'année 2017." Concernant la forte hausse de l'inflation enregistrée au début de cette année, le ministre des finances l'impute à certains commerçants qui n'ont pas respecté la loi. "L'inflation est du fait d'un certain nombre de commerçants qui n'ont pas respecté la loi", a affirmé M. Baba Ammi, relevant que les prix des produits de base n'ont pas changé. "Les choses vont rentrer dans le l'ordre", a-t-il rassuré. Le ministre des Finances a reconnu que la situation économique est difficile sur le plan financier.Cependant, a ajouté le ministre, "la situation est maîtrisable". M. Baba Ammi s'est montré "très confiant" sur les possibilités "de surpasser cette situation", au vu des résultats économiques réalisés durant l'année 2016. Néanmoins, le grand argentier du pays insiste sur la nécessité d'une discipline budgétaire dans l'application de la loi. Le ministre des Finances a précisé que les disponibilités financières seront réservées aux projets en cours de réalisation.Pour les projets gelés, leur relance dépendra de l'amélioration de la situation financière du pays. M. Baba Ammi a évoqué également l'éventualité d'une actualisation de ces projets.Il a indiqué, par ailleurs, que "les projets finalisés vont dégager des ressources pour les projets en cours". Le ministre des Finances a révélé certains points de l'ordre du jour ; la réunion de la tripartite se tiendra le6 mars prochain à Annaba. Il a évoqué la présentation de la politique économique du gouvernement et les résultats préliminaires de l'année 2016. M. R.


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