Algérie

Lamrayel (Tidjellabine) : Des manques tous azimuts



Les habitants du village Lamrayel dans la commune de Tidjellabine souffrent de plusieurs maux. Perché sur les hauteurs surplombant cette localité, ce village est dépourvu de moyens pouvant permettre aux villageois de mener une vie décente. Bien qu'il soit l'un des plus importants villages de la commune en termes de population, celui-ci n'est doté d'aucune infrastructure de base pouvant retenir ceux qui y habitent. La route qui y mène est dans un état de délabrement avancé depuis plus de cinq ans. Les autorités locales avaient selon quelques habitants, aménagé une partie mais le reste est abandonné. « Nous avons revêtu 1,5 km tandis que les 2 km qui restent seront aménagés par la DTP puisque la route est devenue chemin de wilaya », nous dira le premier responsable de cette localité. En terme de santé les villageois se disent contraints de se déplacer jusqu'au chef-lieu pour tout acte médical. Et pour cause, le centre de soins existant au niveau du village est fermé depuis 1992. Doté d'un logement de fonction, ledit centre ne rend aucun service pour les villageois. « Nous avons réclamé son ouverture à maintes reprises mais les autorités ne veulent plus nous entendre.On nous invoque le problème du manque de médecins alors que des milliers de nouveaux diplômés en médecine sont au chômage », s'indigne un villageois avec colère. Interrogé, le P/APC précise qu'une partie de ladite infrastructure est occupée par les forces de l'ANP. Sur un autre chapitre, notre interlocuteur se plaint du manque du transport scolaire au niveau du village. Selon lui, aucun bus n'assure le transport des élèves du village. Ces derniers, souligne-t-il, se rabattent sur les transporteurs privés pour rejoindre leurs établissements sis à Tidjellabine pour les collégiens et Boumerdès pour les lycéens. Sur ce, le P/APC nous apprend que « la commune ne dispose que de deux bus. Ce qui est insuffisant par rapport au nombre important de villages (14) que compte la commune dont la plupart sont distants de plus de 5 km du chef-lieu ». Par ailleurs, quelques habitants relèvent la pénurie d'eau potable qui les affecte même durant la période hivernale. « Nous avons les canalisations, mais pas l'eau. Parfois la pénurie dure plus d'un mois », se plaint-on. Interrogés sur les infrastructures de jeunes dont est doté leur village, nos interlocuteurs notent que « le seul établissement, une maison de jeunes, est occupée par les forces de l'ANP ».


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