Lamine Ahmed Lamine, chef du premier gouvernement sahraoui : «Nous attendons l'application de la 1514»

Le peuple sahraoui qui a opté pour la lutte pacifique depuis dix-neuf ans attend de l'Assemblée générale des Nations unies, qui a déclaré un certain 14 décembre 1960 que toute sujétion des peuples à  une subjugation, une domination ou une exploitation étrangère, est un déni des droits fondamentaux de l'homme, l'application de la résolution 1514. «La patience a ses limites et seule la mise en œuvre de cette résolution garantira l'indépendance des territoires occupés. Nous exhortons l'Organisation des Nations unies à  assumer pleinement ses responsabilités face à  ce qui se passe au Sahara occidental où la situation s'est dégradée sensiblement depuis l'attaque du camp de la liberté», affirme Lamine Ahmed Lamine, le chef du premier gouvernement sahraoui appelant l'institution onusienne à  appliquer la résolution en question qui assure le droit des peuples à  disposer d'eux-mêmes. «Je souhaite que l'institution onusienne ne soit pas un organe colonial», dit-il, parce que «cela fait vingt ans que le peuple sahraoui attend vainement le référendum» et «cinquante ans l'application de la résolution 1514». Comme tous les Sahraouis, il lance un appel pressant à  l'institution que dirige Ban Ki-moon pour agir «rapidement et sérieusement» afin de mettre un terme aux massacres d'une population sans défense. Même s'il ne fait «aucune d'illusion là-dessus» avec la position française que tout le monde connaît. «Les autorités françaises se rangent toujours du côté marocain à  chaque fois qu'il s'agit de prendre position à  sur la question sahraouie», dit-il prenant à  témoin le veto que la patrie des droits de l'Homme a mis à  l'envoi d'une commission d'enquête internationale dans les territoires occupés pour faire la lumière sur les massacres des Sahraouis dans le camp de la liberté qui ont fait des dizaines de morts et des milliers de blessés et de disparus. «La France est un allié traditionnel du Maroc depuis le début de la colonisation du Sahara occidental», dit-il pour expliquer l'origine des blocages de toutes les initiatives ayant visé l'instauration de la paix dans la région. Comme tous les Sahraouis aussi, il a salué la position algérienne qui ne cesse de plaider pour la mise en œuvre de cette résolution qui aboutira à  l'indépendance du dernier héritage colonial du contient. La résolution 1514 stipule, pour rappel, que tous les peuples ont le droit à  la libre détermination et que le manque de préparation dans les domaines politique, économique ou social ou dans celui de l'enseignement ne doit jamais àªtre pris comme prétexte pour retarder l'indépendance. Elle affirme également qu'il sera mis fin à  toute action armée et à  toutes mesures de répression, de quelque sorte qu'elles soient, dirigées contre les peuples dépendants, pour leur permettre d'exercer pacifiquement et librement leur droit à  l'indépendance complète et l'intégrité de leur territoire national. Dans le cas échéant, des mesures immédiates seront prises pour transférer tous pouvoirs aux peuples sans aucune condition ni réserve et ce, conformément à  leur volonté et à  leurs vœux librement exprimés en vue de leur permettre de jouir d'une indépendance et d'une liberté complètes. Le vent de l'indépendance soufflera-t-il sur le Sahara occidental '