Algérie

Lamamra plaide pour l'apprentissage des langues et l'ouverture d'esprit



Lamamra plaide pour l'apprentissage des langues et l'ouverture d'esprit
Il est « inscrit dans la mémoire commune de nos deux peuples l'exil forcé en Algérie de la reine Ranavalona III, dernière souveraine de Madagascar, en 1897 et ce, jusqu'à la fin de ses jours en 1917, pour ne retrouver la paix éternelle que lorsque ses restes furent restitués à sa terre natale en 1938 ». Comme il a mis en exergue l'importance de la parole et de la langue. Il a rappelé dans ce sens les propos de Frantz Fanon, « ce médecin psychiatre martiniquais de naissance mais algérien d'adoption, qui disait que parler, c'est exister absolument pour l'autre ».« Aujourd'hui encore où se répand partout dans le monde dit développé l'inquiétante tentation du repli sur soi identitaire, aucune langue, fut-elle sûre de sa présence là où une histoire parfois brutale l'a imposée, ne doit se contraindre à l'enfermement, au refus de l'autre et au déni de sa contribution à la civilisation universelle », a souligné le chef de la diplomatie algérienne.Lamamra, en évoquant la nécessité d'ouverture sur les autres cultures, citera Kateb Yacine, auteur de « Nedjma », ?uvre fondatrice de la littérature maghrébine de combat, qui interrogé sur sa parfaite maîtrise de la langue française, avait répondu : « J'ai voulu dominer la langue de mes dominateurs. » Une langue devenue « un héritage assumé dans mon pays comme une ouverture sur le monde et comme un témoignage devant l'histoire que le peuple algérien est disposé à emprunter toutes les passerelles d'un dialogue responsable et apaisé pour s'ouvrir aux autres cultures et civilisations ». Ainsi, dira Lamamra, « si la langue française s'est frayée un chemin vers l'école algérienne pour y prendre une juste place, c'est que nous voulons que l'écolier d'aujourd'hui soit préparé à l'apprentissage des langues prépondérantes dans les échanges internationaux ». Aussi, « il est bien de défendre la promotion et le développement de toutes les langues qui font la richesse inaltérable et inaliénable de l'humanité. C'est ainsi qu'en Algérie, nous ?uvrons au développement des langues officielles que sont l'arabe et le tamazight, les langues étrangères, y compris le français, ayant toute leur place dans notre enseignement », dira-t-il.Cette approche, expliquera le ministre, a « permis à l'école algérienne de compter la première femme africaine membre de l'Académie française, Assia Djebbar, ou encore le sociologue et humaniste, Malek Chebel, dont la maîtrise parfaite de l'arabe et du français lui a permis de traduire le Saint Coran, loin des fantasmes exclusivistes et excommunicateurs de ceux qui, extrémistes de divers horizons, prétendent en étouffer la lumière du message originel qui est d'abord un message de paix et de tolérance ».Le représentant du Président de la République ne manquera pas de souligner « les relations étroites de coopération économique et commerciale » qu'a l'Algérie « avec une grande majorité de partenaires africains ». Ceci et « à la demande de nombre d'entre eux » l'ont incité à organiser un Forum africain d'investissements et d'affaires à Alger du 3 au 5 décembre prochain. Car « c'est sur l'Afrique que l'Algérie a décidé de parier. Et c'est avec elle, qu'Africain par l'histoire, la géographie et la culture ainsi que par la communauté d'espérance, mon pays entend contribuer à gagner ce pari pour lui-même et pour tous les peuples représentés ici, ainsi que pour la pleine consécration des valeurs de fraternité universelles ».


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