«L'histoire s'écrira au moment opportun et prouvera que la solution africaine était la seule qui pouvait éviter au peuple libyen et
à la région la guerre civile.» Le commissaire africain à la paix et à la sécurité, l'Algérien Ramtane Lamamra, a jeté, ainsi, un pavé dans la mare déjà sale de la guerre en Libye. Le diplomate s'est exprimé en marge de la 5e réunion des points focaux du Centre africain d'études et de recherche sur le terrorisme, tenue avant-hier à Alger. «La non-coopération de certaines forces étrangères avec l'approche africaine apparaît comme la raison essentielle de ce qui s'est passé en Libye. Les efforts de l'Union africaine (UA) étaient
raisonnables et visaient une solution pacifique qui réponde aux attentes des Libyens», a encore indiqué Lamamra, selon les propos recueillis par l'APS. «La Libye était devenue, depuis février, un dépôt d'armes à ciel ouvert, et les priorités des uns et des autres ont fait que nous n'avons pas été toujours écoutés et entendus de la part de nos partenaires internationaux, lorsque nous avons attiré leur attention» sur cette situation, a-t-il déploré. Le commissaire à la paix et à la sécurité a noté que «les pays de la région ont partagé cette perception de la menace aiguë» que représentait la prolifération des armes et n'ont cessé d'appeler à la mobilisation de la communauté internationale. Relevant qu'«aujourd'hui, l'heure n'est malheureusement plus à la prévention», M. Lamamra a souligné l'importance de développer des coopérations renforcées en vue d'arriver à «récupérer le maximum des armes qui sont dans la nature et qui traversent les frontières». «Ces armes sont susceptibles d'être utilisées par tous les malfaisants qu'on puisse imaginer, à commencer par les terroristes. Il faudra, donc, une coopération des pays de la région, une coopération de la part des autorités libyennes et une coopération, également, qui va au-delà de la région et qui implique les grands pays qui ont des moyens pour détecter les armes», a-t-il préconisé. C'est la première fois qu'un responsable de ce rang porte d'aussi graves accusations. Même si Ramtane Lamamra n'a pas cité le nom de ces pays.
A. B./APS
Posté Le : 01/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ali Boukhlef APS
Source : www.latribune-online.com