Algérie

Lamamra, à propos du Maroc



Lamamra, à propos du Maroc
Le ministre des Affaires étrangères affirme que ce qui pourrait se passer aux frontières terrestres avec le Maroc ne relève pas de la politique mais doit être traité dans le cadre des lois algériennes et de procédures administratives.C'est la réponse que Ramdhane Lamamra a donné à une question sur des déclarations marocaines faisant état d'une incursion de militaires algériens, sur le territoire marocain. Le ministre a tenu, en premier, à préciser que «les frontières terrestres avec le Maroc sont fermées et il n'y a pas, par conséquent, de mouvements officiels de personnes ou de marchandises, à ce niveau.» Mais il avoue qu' «il doit y a voir des mouvements illégaux et illicites de personnes ou de marchandises, comme le trafic de drogue, ils ne doivent pas être traités dans le cadre politique mais dans celui des lois algériennes et des procédures administratives, appropriées à ces situations dans le cas de frontières fermées.»Le MAE animait, hier, une conférence de presse conjointe avec son homologue finlandais qui venait, en tant que tel, pour la première fois, en Algérie. Ceci, complète Lamamra, «même s'il y avait déjà des contacts et des consultations à d'autres niveaux.»Le ministre finlandais des Affaires étrangères a, dans son agenda, une rencontre avec le Premier ministre et plusieurs ministres, entre autres, ceux de l'Agriculture et des TIC.Les entretiens entre les deux chefs de la diplomatie ont porté, sur bien sûr, l'évaluation des relations bilatérales, les perspectives, mais aussi sur des questions politiques comme celle du Moyen-Orient, Syrie en tête, le processus de la construction de l'UMA, la situation dans les pays du Maghreb, le Sahara Occidental, le Sahel, les relations entre le Maghreb et l'Union européenne, le règlement du conflit dans l'Afrique Centrale, sur fond de précision des complémentarités entre l'UA, l'UE et l'ONU, en ce qui concerne la paix et la sécurité dans le continent africain.«L'ALGERIE NE PRATIQUE PAS D'EXCLUSION»«Il faut, peut-être, employer un peu de créativité pour trouver des solutions à ce conflit,» a déclaré le MAE finlandais, à propos du Sahara Occidental. Il a précisé, auparavant, que la position de son pays, sur ce dossier, est «la même que celle de l'Algérie.» A savoir, note-il, «le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination», avant d'ajouter, «nous sommes prêts à accepter toutes les solutions qui sont acceptées, librement, par les Sahraouis».A propos du rôle que joue l'Algérie dans le règlement de la crise dans le Sahel et l'entrée «en lice» du Maroc, Lamamra a noté qu'«il faut se souvenir que dans chaque crise, dans le nord du Mali, l'Algérie joue un rôle de facilitateur, en vue d'un accord avec le gouvernement central, (qui plus est ndlr), l'instabilité se déroule dans le voisinage de notre pays, l'Algérie ne peut être qu'extrêmement sensible et motivée pour trouver des solutions». Il rappelle ainsi, que «l'Algérie a été sollicitée par l'ensemble des groupes politico-militaires et par le gouvernement central, à l'effet de réaliser un entendement (…), elle a travaillé avec tous, et en toute transparence ainsi qu'avec les organisations régionales et les pays de la région». Il explique encore «aujourd'hui, la situation est telle que l'Algérie poursuit ses efforts(…), avec les atouts qu'elle a et ne sont disponibles, chez aucune partie, aucun acteur, ni aucun pays de la région». Naturellement, ajoute le ministre «l'Algérie ne pratique pas d'exclusion, elle encourage celui qui s'inscrit dans cette dynamique (…), nous ne sentons aucune compétition, ni ne ressentons aucune difficulté à poursuivre nos efforts, nos amis Maliens nous le montrent». Il en conclut que «chaque pays a son style national dans la diplomatie, il faut laisser les gens travailler.»En réponse à une question sur la création du G5 (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso) et «un éventuel émiettement des efforts des pays de la région et des membres du CEMOC dont l'Algérie fait partie en faveur de la sécurité, Lamamra explique que «la crise dans le Sahel est complexe, les acteurs nombreux et les stratégies diverses, on devrait en éviter le chevauchement». Il estime ainsi, que ce n'est pas tant la diversité qui poserait problème mais «l'absence de coordination, il faudrait penser à une stratégie intégrée comme celle de l'ONU et l'UE, il faut trouver les moyens de mettre en ?uvre cet intérêt pour le Sahel et en tirer l'essentiel».«JE NE COMMENTE PAS LES COMMENTAIRES DE LA PRESSE»Le chef de la diplomatie algérienne affirme, quand même, que «l'Algérie se félicite de cette initiative (la création du G5), il n'y a pas de contradictions avec les organisations qui existent, lorsqu'il y a une coordination stratégique et lorsqu'il y a des initiatives à valeur ajoutée.»Interrogé sur une éventuelle évolution «politique» de l'Union pour la Méditerranée dont les animateurs économiques se réunissent, depuis hier, à Bruxelles, le MAE finlandais avoue que «cette question a été abordée, il y a quelques semaines à Helsinki, mais une solution entre Israël et la Palestine aiderait beaucoup à plus de possibilités d'évolution de l'UPM.»Lamamra pense, pour sa part, qu'au plan économique «la consistance des intérêts commence à prendre forme, il y a, par ailleurs, des consultations politiques qui sont engagées(…) mieux que pas du tout.»Ramdhane Lamamra rappellera, en dernier, qu'«un grand nombre de réfugiés syriens sont présents sur le sol algérien, s'il y a un qui est sorti d'une manière illégale du pays, nous n'en sommes pas responsables, nous n'avons aucune information de ce genre.»Le ministre a donné ces précisions en guise de réponse à une question sur des réfugiés syriens qui seraient sortis des frontières ouest du pays. «Je ne commente pas les commentaires de la presse,» a-t-il noté.Le MAE finlandais a déclaré, à propos des visas, que «nous sommes prêts à finaliser l'accord de dispense des visas pour les passeports diplomatiques mais pour les visas ordinaires, ils relèvent de l'Union européenne, nous n'avons pas de mandat bilatéral avec l'Algérie.» Il dira aussi que «nous soutenons les efforts de l'Algérie pour rejoindre l'OMC». Le ministre a, en évidence, affirmé, tout au début de ses réponses que «la Finlande souhaite coopérer avec l'Algérie dans les domaines de l'Agriculture, les nouvelles Technologies, l'Environnement et le Commerce».




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