Lakhdaria : éboulement au barrage koudiet acerdoune

Un éboulement s'est produit, avant-hier, au niveau de la partie supérieure du flanc droit du barrage, à quelques dizaines de mètres de la digue.Contacté par nos soins, un responsable de l'agence nationale des barrages et transferts (ANBT), a souligné qu'il s'agit bel et bien d'un glissement de terrain mais qui ne constitue aucunement un danger pour l'infrastructure. «D'un point de vue technique, il n'y a rien à craindre», a-t-il affirmé. Ainsi, les services de l'hydraulique de la wilaya ont indiqué à leur tour que le glissement de terrain a eu lieu en amont de la digue. Ces derniers affirment que les experts qui se sont déplacés sur les lieux ont recommandé des travaux de maintien de terrain afin de stopper ce phénomène. Cependant, les assurances des services concernés n'ont pas pu rassurer la population locale.
Plusieurs familles habitant à proximité de la digue du barrage auraient été évacuées, dans la nuit de samedi à dimanche, selon des sources. D'autres auraient passé la nuit dehors. Dans la matinée d'hier, la panique semblait s'emparer des populations, notamment celles qui habitent en aval du barrage Koudiet Acerdoune, qui craignent que la digue cède. Il convient de signaler que l'histoire des glissements de terrain à Koudiet Acerdoune ne date pas d'aujourd'hui.
Le groupe français Razel qui a réalisé le projet, a dû, début des années 2000, interrompre les travaux à plusieurs reprises à cause du phénomène des glissements de terrain. Pour régler ce problème et poursuivre le projet, l'entreprise avait engagé des travaux de dégagement de plus de 02 millions de mètres cubes de terre afin de prévenir d'autres glissements de terrain. Le barrage Koudiet Acerdoune, implanté sur l'oued Isser, au c?ur du mont Z'barbar, est d'une capacité de remplissage de 640 millions de mètres cubes.
Cette infrastructure est destinée à alimenter les wilayas d'Alger, Bouira, Tizi Ouzou, Djelfa, M'sila et la ville de Boughezoul (Médéa) ainsi que l'irrigation d'une partie de la Mitidja. Le projet a été attribué en 1993 à une entreprise italienne qui l'a abandonné pour des raisons sécuritaires. En 1999, le français Razel a repris les travaux et la mise en service du barrage a lieu en 2010.