Algérie

LAKHDAR BRAHIMI ET LE DERNIER AID AVANT L'EVAPORATION DE LA SYRIE On achève bien les êtres humains



De notre bureau de Bruxelles, Aziouz Mokhtari
Le médiateur Lakhdar Brahimi se bat comme un lion pour obtenir une trêve, de quelques jours, de quelques semaines, pour la pauvre Syrie. C'est un mouton, celui de l'Aïd, qui peut la lui offrir.
A partir du Caire, l'émissaire onusien dit croire en des chances réelles d'obtenir la cessation des combats. Le gouvernement Bachar et des composantes de l'insurrection armée le lui auraient promis. Ce qui n'arrange pas les affaires des va-t-en-guerre et introduit un grain de sable dans la machine, impitoyable, sans états-d'âme, déterminée, infernale, surarmée et fabuleusement riche qui veut, coûte que coûte, tirer le coup de canon au pays ommeyade. Des Etats importants, par tous, il faut le relever, de l'Occident, l'Otan et les monarchies du Golfe, à leur tête le Qatar, n'aiment pas que l'on parle de cessez-le-feu. Avant, pendant ou après l'Aïd. Une pause pouvant en appeler une autre, les ultras de la guerre de Syrie craignent la contagion de la paix. Ce dont, bien évidemment, ils n'en veulent pas. La paix ' Cette horrible perspective qui permettrait à Bachar Al Assad de s'en sortir, à la véritable opposition de se dévoiler, enfin, politiquement et médiatiquement. Celle, enfin, la paix qui dénudera les opposants de pacotille d'Al Jazeera et les peu recommandables chaînes satellitaires expriment en arabe les objectifs du sionisme et ceux du complexe militaire américain. A un âge avancé, que Dieu lui prête encore longue vie, Lakhdar Brahimi sait tout cela, et davantage encore. En acceptant de suppléer à la défection de Kofi Annan qui avait, l'on s'en souvient, vite conclu à l'impossibilité de la paix (curieux, non, de la part d'un ex-SG de l'ONU), le médiateur algérien n'avait pas d'autre but que de sauver des vies humaines. Diplomate racé et d'une culture exceptionnelle, Levantin au sens positif du terme et ayant gardé dans un beau coin de son cerveau la légendaire ruse maghrébine, Brahimi veut, comme on dit chez nous, accompagner le voleur au pas de sa demeure. Le médiateur sait parfaitement que l'OTAN et le Qatar ne veulent que la guerre et que leur objectif est le démantèlement du régime Assad pour en finir avec l'Etat-Syrie. Pourtant, pas les confondre, l'émissaire onusien a besoin des acteurs de la rébellion, les plus intelligents, qui ne mélangent pas haine de Assad et évaporation de la Syrie, mettent les armes à terre, acceptent de négocier, discutent, cherchent le compromis. Le régime Bachar, lui, est prêt. Dans son propre intérêt et dans celui de la Syrie. Et si on fichait la… paix aux Syriens '


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