Algérie

Lakhdar Brahim à propos du changement du régime en Algérie : « Le diable est dans les détails »



Lakhdar Brahimi a livré sa vision concernant le soulèvement populaire que vit l'Algérie depuis plus de trois semaines, pour réclamer le changement du système politique. Le diplomate s'est montré opposé à la revendication populaire portant départ immédiat du régime.« Je suis heureux et optimiste quand je vois cette jeunesse très nombreuse se comporter avec responsabilité, mais j'ai peur des dérapages », a déclaré Brahimi à la télévision publique. L'ancien ambassadeur a affirmé qu'il n'a pas été désigné pour chapeauter la conférence nationale qui devrait, selon les propositions du pouvoir, mener les réformes politiques. « Je n'ai pas été désigné (?) mais si on me sollicite je ne pourrais pas dire non, parce qu'il s'agit de mon pays », a-t-il dit.
Brahimi a mis en garde contre les revendications portant « changement radical et immédiat du système ». Ce type de changement radical signifie, selon lui, « l'arrêt du fonctionnement de l'Etat ». Il a cité en ce sens un exemple pour le moins inapproprié, en l'occurrence le cas de l'Irak, après la chute du régime de Saddam !!
Le diplomate de 85 ans, qui n'a pas cessé de répéter la citation de Lao-Tseu : « un voyage de mille lieues commence toujours par un premier pas », a souligné que « le pays est à la fois devant un grand virage dangereux et devant une occasion en or ».
Il a indiqué aussi avoir rencontré plusieurs personnalités, au pouvoir et de l'opposition, qui se sont mises d'accord autour de la nécessité de changer le système. Mais, nuance-t-il, « le diable est dans les détails ».
En somme, Lakhder Brahim considère que « le président Bouteflika a fait son devoir » et qu'il appartient aux Algériens de « se rencontrer et de discuter au lieu de crier. ». Il a indiqué en outre que le chef de l'Etat « a récupéré ses facultés mentales à 100 % mais sa voix est très, très basse » !
Il faut signaler enfin que les échos faisant état de la désignation de Lakhdar Brahimi à la tête de la Conférence nationale, promise par Bouteflika, ont été mal accueillis par une grande partie des manifestants qui rejettent toutes les figures du système en place.


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