Algérie

Lait : les quotas de la colère



Les producteurs de lait privés ont appelé hier l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL) à respecter les quotas de distribution du lait en poudre qui, selon eux, sont en-deçà des besoins exprimés par les unités de production privées. Réunis hier à Alger, les représentants des transformateurs et producteurs de lait en sachet, affiliés à la Fédération nationale de l'industrie agroalimentaire et de l'agriculture, ont demandé à être représentés au sein de l'ONIL afin «de participer au choix de la poudre importée et d'assurer plus de transparence dans la distribution des quotas de cette matière première», a indiqué à la presse le président de la filière lait auprès de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), M. Abdelouahab Ziani. Selon les chiffres qu'il a avancés, les quotas alloués aux producteurs privés sont passés de 5.700 tonnes/mois précédemment à 3.000 tonnes/mois actuellement. Cette baisse des quotas s'est traduite par une réduction de 40% de la production globale des laiteries privées, a affirmé M. Ziani qui ajoute que le secteur privé assure 60% de la production du lait en sachet au niveau national. De création récente, l'ONIL est chargé de l'importation et de la distribution de la poudre de lait à des prix subventionnés, rappelle-t-on. Le président de la filière lait a également relevé le problème du retard dans le paiement des subventions au titre des mois de novembre et décembre pour l'exercice 2007. Par ailleurs, il a souhaité que les autorités accordent davantage de moyens aux éleveurs de vaches et aux collecteurs de lait cru à travers une augmentation des subventions qui leur sont allouées. «C'est l'alternative à la dépendance de l'Algérie à l'importation de lait en poudre dont les cours enregistrent une véritable flambée sur les marchés mondiaux depuis une année», a-t-il jugé. Les besoins de l'Algérie en lait tous types confondus sont estimés, actuellement, à quelque 3 milliards de litres par an, pour une production nationale d'environ 2 milliards de litres, et l'objectif du gouvernement est de réduire la facture des importations de poudre de lait estimée à 600 millions de dollars par an. A cet effet, le ministère de l'Agriculture a lancé en 2006 une opération d'importation progressive de 50.000 génisses gestantes pour repeupler les étables et relancer la production laitière.
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