Algérie

Lait en sachet



Lait en sachet
Le ministère du Commerce semble disposé aujourd'hui à faire à quelque chose. Il promet de prendre nouvelles mesures pour satisfaire les besoins du marché national en lait en sachet. Mais il faudra attendre les conclusions de l'enquête qu'il avait lancée la semaine dernière pour déterminer les causes de la pénurie. «Les conclusions de cette enquête, qui est toujours en cours, vont nous permettre de se situer et de prendre des mesures réglementaires en coordination avec toutes les parties concernées», a indiqué à l'APS le directeur général de la Régulation et de l'organisation des activités au ministère, Abdelaziz Aït Abderahmane, qui ne donnera aucune précision quant aux mesures ni la date de leur entrée en vigueur.Par contre, le responsable expliquera que ce n'est pas parce que le consommateur ne trouve pas de lait qu'on peut parler de pénurie. «Le lait en sachet est disponible, donc on ne peut pas parler d'une pénurie. C'est une sorte de pression sur l'offre suite, entre autres, à une forte demande», dira-t-il. Cette hausse de la demande est due à l'augmentation des prix du lait en packs. Les consommateurs se seraient rabattus sur le lait en sachet, moins cher (25 dinars). Où est donc la prospective dont le ministère devrait faire preuve dans sa gestion 'De son côté, le ministre de l'Agriculture et du développement rural, Abdelwahab Nouri, s'est également fendu d'une déclaration pour rassurer les citoyens quant à la production du lait en quantités suffisantes, même s'ils ne parviennent pas à le trouver chez leur marchand.c'était au tour, du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri, de se prononcer sur la question. En visite, lundi dernier, à l'entrepôt de l'Office national interprofessionnel du lait (Onil), dans la wilaya de Blida, M. Nouri dira aux journalistes présents : «Je tiens à rassurer les consommateurs que la production du lait est largement suffisante et je profite de cette occasion pour appeler les producteurs à faire preuve d'honnêteté dans l'utilisation de la poudre subventionnée.» «Les pouvoirs publics se sont engagés à assurer l'approvisionnement en matière première, mais les transformateurs doivent utiliser cette matière à bon escient», ajoutera-t-il. C'est là un message direct à tous les acteurs de la filière laitière qui bénéficient de quotas de poudre de lait à un prix subventionné pour qu'ils la transforment uniquement en LPC mais qui, en fait, font dans la revente d'une partie de leur quota à des particuliers versés dans la production de produits laitiers dérivés, ce qui leur procure des gains supérieurs à ceux engrangés à partir de leur corps de métier, celui de produire du LPC. Toujours dans ce même contexte, Abdelwahab Nouri a averti que des mesures seront prises à l'encontre des transformateurs récalcitrants au dispositif de soutien mis en place par les pouvoirs publics en leur faveur. Faut-il rappeler dans la foulée que pour assurer au consommateur un LPC à 25DA/litre, l'Etat a mis en place un dispositif de soutien auquel sont liées 116 laiteries publiques et privées. Ces dernières sont approvisionnées en poudre de lait par l'Onil à des prix inférieurs à ceux du marché international pour produire du LPC uniquement. L'Etat offre aussi une prime pour les transformateurs qui intègrent du lait cru dans leur activité. Quand à l'hypothèse que la rareté du LPC est due à une faiblesse de la production, le ministre l'a exclue et de confirmer par contre que «la production nationale du LPC est largement suffisante». Et pour preuve : «Le stock actuel de la poudre de lait est estimé à plus de 114 000 tonnes et des quantités arrivent au fur et à mesure pour répondre aux besoins du marché national», a indiqué le ministre. Mais alors où est-ce que le bât blesse ' D'après le ministre, comme d'ailleurs pour le Conseil interprofessionnel du lait (CIL) : «Le dysfonctionnement dans la distribution et la malhonnêteté de certains transformateurs de poudre de lait sont responsables de la perturbation actuelle.» Abdelwahab Nouri a tenu cependant à indiquer que la perturbation n'a concerné que la wilaya d'Alger. «Dans les autres wilayas nous n'avons pas constaté de perturbation dans la production ou la distribution de ce produit», a-t-il précisé. Il a enfin jugé qu' «une coordination entre l'Onil et les laiteries permettrait de résoudre le problème rapidement». Rappelons enfin que l'Algérie produit actuellement environ 3,5 milliards de litres de lait cru par an et en importe l'équivalent de 1,5 à 2 milliards de litres, alors que la consommation est estimée à plus de 5 milliards de litres/an, selon les chiffres fournis par M. Nouri.Z. A.




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