Algérie

Laissez-passer pour l'avenir



Laissez-passer pour l'avenir
Au lieu d'être consensuelle comme le voudrait le Président au lendemain de sa reconduction à El-Mouradia, cette Constitution, nouvelle version, s'invite plutôt en pomme de discorde. Pouvoir et opposition campent sur leurs positions. Après les appels au bon sens émanant de responsables politiques proches du Président, d'autres, plus zélés, tirent à boulets rouges sur une opposition qui refuse le fait accompli qui se résume en un texte basique qui élague les fondamentaux, socle de toute Constitution. En effet, hormis le repentir du Président qui revient à la limitation des mandats, le reste est constitué de pistes réglementaires qui auraient trouvé aisément leurs places dans des textes réglementaires.La vision de l'avenir par les deux parties n'est pas si divergente pour peu que l'on aime ce pays, d'une part, et qu'on se donne la peine de s'asseoir autour d'une table sans a priori, d'autre part. Le pouvoir doit prendre conscience que si par son statut, il peut décréter un texte de loi, loin s'en faut pour ce texte fondamental qu'est la Constitution. La Constitution ne se décrète pas, elle est l'émanation de la majorité des citoyens car elle transcende et les pouvoirs et les générations. Elle ne relève pas d'un exercice de style, mais de l'exercice de la citoyenneté. C'est ce que malheureusement le pouvoir n'a pas compris alors que le mode opératoire est à revoir et que les ajouts doivent se faire ensemble. Cela prendra le temps qu'il faudra. L'Afrique du Sud y a consacré six ans. Plus proches de nous, les Tunisiens, au sortir d'un régime dictatorial, ont mis plus d'une année pour approuver leur laissez-passer pour l'avenir.Chez nous, à l'entame de ce quatrième mandat, chaque acteur se dit porteur du texte de vérité, et malgré les alliances du moment chez les uns et d'intérêt chez les autres, le citoyen finit par se lasser de ce jeu de gamins et appelle de tous ses v?ux au passage vers la prospérité au quotidien et à la stabilité du pays pris en otage par ceux-là mêmes qui sont censés le préserver.O Aabrousliberte@gmail.comNomAdresse email




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