Laïfaoui écarté pour avoir critiqué Halilhodzic dans son dos

Le choix de Mostefa révèle qu'il y a bien un mystère.
«Au frigo» pour quelque temps comme pour Boudebouz et Ziani.
Un cas de joueur écarté est passé quasi inaperçu, alors qu'il devait interpeller les esprits. C'est celui de Abdelkader Laïfaoui, qui n'est pas convoqué pour le match face à la République centrafricaine. Cette mise à l'écart est d'autant plus étrange que le défenseur de l'USM Alger n'avait pas été plus mauvais que d'autres durant la confrontation de Dar Es-Salaam contre la Tanzanie, au-delà de la cascade de critiques dont il avait fait l'objet après le match.
Certes, Laïfaoui avait été auteur d'une mauvaise prestation sur le flanc droit de la défense, ayant une part de responsabilité dans le but inscrit par les Tanzaniens et se montrant fébrile, si ce n'est dépassé, sur plusieurs raids effectués par l'adversaire sur son côté. Cependant, il a été mis à un poste de latéral droit qui n'est pas le sien, de surcroît après avoir été convoqué dans l'urgence, la veille du début du stage, afin de pallier la défection pour maladie de Anthar Yahia. En plus clair, il a des circonstances atténuantes car il a été envoyé au casse-pipe par le staff technique qui a eu l'honnêteté de le reconnaître par la suite.
Le choix de Mostefa révèle qu'il y a bien un mystère
La responsabilité du piètre rendement de Laïfaoui étant donc partagée, pourquoi a-t-il «sauté» de la liste pour le prochain stage, d'autant plus que Mehdi Mostefa, qui n'avait même pas été mis sur la feuille du match contre la Tanzanie, et donc supposé moins bon que le défenseur usmiste, est-il, lui, convoqué ' La situation, telle que présentée, n'est pas dénuée de mystère, à plus forte raison quand on sait que Mostefa, depuis plusieurs semaines, joue au poste de milieu récupérateur à Ajaccio et non plus au poste de latéral droit et que, entre «faux latéraux», autant prendre celui qui avait joué le dernier match. C'est en faisant des recoupements entre des bribes de confidences de joueurs que nous avons pu percer le «mystère». Laïfaoui n'est pas retenu pour le match face à la République centrafricaine parce qu'il aurait manifesté trop «bruyamment» son mécontentement d'avoir été envoyé à la guillotine en ayant été titularisé à un poste qui n'est pas le sien.
«Au frigo» pour quelque temps comme pour Boudebouz et Ziani
Si, dans les médias, il s'est montré plutôt soft en affirmant qu'il a fait de son mieux dans un positionnement auquel il n'est pas habitué, il se serait montré plus grincheux en interne en critiquant, devant ses coéquipiers et certains membres des staffs technique, médical et administratif, le choix de Halilhodzic de le mettre arrière droit. Les propos coléreux du défenseur seraient remontés, par différents canaux, au sélectionneur national qui a considéré cette attitude comme un écart disciplinaire. Le verdict est tombé : Laïfaoui, tout comme Ryad Boudebouz et Karim Ziani, est mis «au frigo» le temps pour lui de comprendre qu'on ne discute pas les choix du coach et que si un joueur a des réserves à formuler ou un avis à donner, il doit s'adresser à lui directement et non pas parler dans les couloirs.