Loin de chez nous, à l'insu des télévisions malveillantes qui ne veulent que le mal pour les régimes arabes, les dictateurs de Sanaa et de Damas, prolongent leurs listes de dizaines de musulmans massacrés. Au même moment, les télévisions du monde musulman faisaient le tour du monde des images prosélytes de recueillement de millions de hadjis rassemblés au mont Arafat. Dieu merci, ici-bas, la foi se porte bien. C'est une rare occasion de voir nos frères musulmans paraitre communiants. Alors que la répression dompte les aspirations politiques des peuples, leurs chaines Uniques, comme notre pouvoir, les submergent d'images d'embrassades et d'étreintes cordiales à la sortie de mosquées blanches de monde. Ramadhan, Laïd cadet, nouvelles années de Benbouzid et Harraoubia, et en attendant Achoura, Mouloud et Naïr, revoilà Laïd l'ainé ! Fête après faste, que d'évènements normalement heureux, devenus sous évènements ! Mais surtout, que de dépenses et de reflexes régis par nos panses et la vue des autres. Alors que les dettes n'ont pas encore eu le temps de s'éponger, de nouveau la pauvre poche est sollicitée. Les pouvoirs publics peuvent décréter. Les imams peuvent chanter et sermonner dans les mosquées encombrées de fidèles. Les m'urs nationales entendent, font semblant d'entendre, et n'écoutent pas. Et si elles écoutent, elles n'assimilent pas. En famille, entre nous, et chez-soi, on ne mesure sa taille qu'à celle de son voisin évidemment plus nanti que soi. Que dira le fortuné voisin Aïssa si par malheur, l'infortuné Benaïssa n'a pas acheté le mouton de Laïd ' Et la femme ou les enfants de ce dernier lui pardonneront-ils s'il n'achètera pas les fringues nouvelles ' ''Pourvu qu'il jouisse de l'embonpoint et de sa santé pour s'endetter davantage !'', se consolera-t-il dans son opiniâtreté de suivre la cadence de vie d'autrui. Partout, quand Laïd est, la ville est fantomatique. Les syndicats peuvent s'agiter et promettre, faute de mitrons deserteurs pour fêter Laïd en famille, les boulangeries ouvertes restent une denrée bien rare. Du côté des marchés et de la mercuriale, il n'y avait rien à redire. La pénurie des fruits et légumes et hausse des prix fait partie du rituel. Pour les commerçants, il est clair que Laïd reste l'opportunité à ne pas manquer. Ne serait-ce que pour un jour de fête, de nombreux métiers d'occasion profitent du généreux Laïd. En attendant la reprise de la vie post-festive, Kébir ou cadet, Laïd ne déroge jamais à sa règle. La foi se porte toujours bien. Mais, ce sont nous, présumés croyants qui allons de travers !
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Posté Le : 10/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M O T
Source : www.reflexiondz.net