Algérie

Laghouati séduit les médias étrangers



Originaire de Bab el-Oued, issue d'une famille de douze frères et s'urs, elle «fréquente» le football depuis vingt ans. Elle est algérienne, elle n'a que 35 ans et suscite un intérêt auprès des spécialistes de cette discipline qui ne s'intéressent qu'aux footballeurs oubliant ainsi les footballeuses, dont les nôtres se révèlent être capable de faire «voler» la balle un plus haut que leurs compatriotes.Diplômée en sciences politiques, elle jongle avec le ballon depuis l'âge de 3 ans. A 35 ans, elle refuse d'abandonner la partie, malgré une croix cochée sur la sélection nationale, elle reste présente sur les stades et rêve de voir ses compatriotes galvaniser les stades, d'affronter les terrains de football et de garder encore pour longtemps ses crampons. Elle promet de transmettre à la génération actuelle et future, son savoir faire et l'amour qu'elle porte à ce sport qu'elle entretient de toutes ses forces depuis son jeune âge. Dans ses discussions, un seul souci occupe le débat, celui de demeurer au service du développement du football féminin et de poursuivre sa mission, celle de jouer et entraîner à la fois le club d'Affak Relizane, cette équipe qui a remporté les deux derniers championnats nationaux. Un palmarès à faire pâlir d'envie les différentes ligues de football. Hassiba, exemple et fierté du football féminin algérien qui n'arrive pas encore à prendre son envole, promet de tout mettre en 'uvre pour que ce sport se conjugue plus rapidement au féminin en Algérie. Pourquoi pas un jour, organiser une rencontre qui les opposerait à l'une des équipes nationales algériennes. Un rêve mais aussi une promesse de convaincre les gestionnaires pour une confrontation. Le football féminin enregistre plus de «3 000 licenciées recensées par la Fédération algérienne de football (FAF) contre un nombre d'hommes, qui s'élève à 1,7 million, il suscite cependant un engouement croissant», reconnaît en elle, le journal africain qui lui consacre un excellent papier dont nous faisons l'écho. Un club mais aussi et certainement des leçons de sportivités à faire enseigner aux autres clubs des différentes ligues nationales. Un club qui sonne ses victoires et séduction auprès de la population de la région. «Mon club enregistre quatre fois plus de licenciées qu'il y a trois ans, des supporters», aime-t-elle répéter. Ce n'est pas pour rien si le journaliste africain parle de «footballeuses algériennes qui ne cessent de marquer des points», et de qualifier notre joueuse de «boule d'énergie qui possède un palmarès à faire pâlir d'envie un professionnel de Ligue 1». Cette diplômée en sciences confie au journaliste «j'ai commencé à jouer à l'âge de 5 ans avec les garçons de mon quartier. Mon père m'appelait «gnina» (lapin) parce que je courais partout, dit-elle. Mes parents et mes frères m'ont toujours encouragée et j'espère que tous les Algériens feront la même chose avec leurs filles. Et d'ajouter «la finale de la Coupe nationale féminine que nous avons remportée le 26 avril dernier s'est jouée devant des milliers de spectateurs dans la ville de Blida, pourtant réputée conservatrice, raconte Hassiba. Toutes les filles jouaient avec un maillot, un short et sans foulard.» Il fait savoir que le championnat national senior féminin est né en 2009 et a été disputé cette année par douze clubs venant de toutes les régions du pays. «Pourtant, en 2010, nous ne comptions que 744 licenciées», explique Kashi Djamel, chargé du football féminin au sein de la FAF. Trois ans plus tard, leur nombre a été multiplié par quatre. C'est dire l'enthousiasme que soulève le ballon rond auprès de la gente féminine, mais aussi auprès des familles.» Dans ce récit exceptionnel, on relèvera, comme le rapporte à juste titre le journal, que la FAF ne ferme pas ses caisses à ce sport qu'elle encourage malgré quelques difficultés pas méchantes pour engager sur le terrain des demoiselles amoureuses de la balle ronde. A ce titre, la Fédération «consacre chaque année, une enveloppe de 60 millions de dinars (près de 570 000 euros, dont un tiers de sponsoring versé par l'opérateur téléphonique...» La politique du développement sportif en Algérie fait obligation aux «clubs à développer la pratique du football féminin en créant des sections pour jeunes filles. La FAF prend en charge, tous les frais de déplacement des clubs qui jouent à l'extérieur. En contrepartie, nous exigeons que les chefs d'équipe encouragent les adolescentes à faire de la formation et de la compétition», précise Kashi Djamel. D'autant que les clubs reçoivent aussi des subventions des collectivités locales et des pouvoirs publics. Enfin, il faut savoir que la première ligue nationale de football féminin a vu officiellement le jour le 24 juin dernier à Alger. 87 entraîneurs, dont 57 femmes ont été formés par la Fédération l'an dernier. Se situant à la 74e place au classement Fifa-2012, l'équipe n'a pas autant brillé que la sélection masculine sur le plan international. Elles sont en train de disputer les éliminatoires de la CAN-2014, qui se déroulera en Namibie. N'ayant plus l'âge d'y participer, Hassiba a fait une croix sur la sélection nationale mais rêve de voir ses compatriotes galvaniser les stades. «Si on leur en donne les moyens, dit-elle, les footballeuses feront des merveilles en Algérie et aux quatre coins du monde.»


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