Algérie

Laghouat L'élevage de chevaux en difficulté



Laghouat L'élevage de chevaux en difficulté
Entraves - L'élevage équin, une des fiertés de la population laghouatie, bute ces dernières années sur une série de contraintes qui risquent d'hypothéquer son développement et de lui faire perdre davantage sa place de choix dans la société locale.
Bien que la wilaya de Laghouat renferme des chevaux racés, dont le pur-sang arabe, le barbe et le pur-sang anglais, l'intérêt des populations locales, notamment rurales, s'oriente aujourd'hui de plus en plus vers les espèces de selle et de trait, au détriment des autres races en déclin.
Les présidents des clubs équestres ont imputé ce recul de la richesse équine dans la région à plusieurs facteurs liés notamment à l'attribution de permis de reproduction de lignées équines aux éleveurs privés, la suspension des activités des poulinières locales ayant cédé place à la station «Safed» relevant de l'Office national du cheval.
Les éleveurs se désintéressent de plus en plus à l'activité. Selon Hadj-Ahmed Bensalem, éleveur, l'indifférence manifestée à l'égard des éleveurs et des cavaliers, notamment en matière de soutien et d'aide aux charges d'élevage et d'aliments, a engendré un certain désintéressement ' seules quelques activités occasionnelles de fantasia et d'exhibitions hippiques persistent ' sur ce type d'élevage, et a entraîné, par conséquent, une tendance à la baisse de la richesse équine. Ce recul a également été constaté dans le nombre de cavaliers de fantasia, de clubs équestres et de cavalerie de parade au niveau des régions, à l'instar des communes de Hadj-Mechri et Gueltat Sidi-Saâd, qui ont, durant de longues années, représenté la wilaya de Laghouat dans différentes manifestations hippiques. A ces contraintes entravant l'avenir de l'élevage équin dans la wilaya, viennent s'ajouter le renoncement par les descendants de maquignons à ce type d'élevage, ainsi que la baisse sensible du nombre de bêtes au niveau des marchés à bestiaux où elles sont parfois proposées à des prix élevés atteignant les 600 000 DA la tête. La Direction des services agricoles de la wilaya de Laghouat a indiqué, de son côté, que le cheval a bénéficié, à l'instar d'autres richesses animales, de campagnes de vaccination contre les zoonoses, ajouté à cela l'octroi, au titre de la préservation des races équines, d'une aide de 20 000 DA pour chaque gestation au profit des éleveurs, en plus de la couverture vétérinaire. La wilaya de Laghouat compte 32 équipes équestres, dont quatre agréées en 2013, regroupant plus de 230 cavaliers issus de 18 des 24 communes que compte la wilaya, ont indiqué les responsables de la ligue des sports équestres de la wilaya. La réhabilitation des centres de reproduction équine et des stations de protection de cette richesse animale s'avère nécessaire pour relancer ce créneau en régression dans la région, selon les responsables de la ligue des sports équestres traditionnels et modernes de la wilaya. La situation des deux jumenteries, celle du chef-lieu de wilaya, «à l'arrêt depuis 2004», et celle d'Aflou, «à peine active», ont influé négativement sur le développement de la richesse équine, dont une infime partie demeure entre les mains de propriétaires privés, a précisé le président de la Ligue des sports équestres de Laghouat, Abderrahmane Chettih.


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