Il donne l'aspect d'une carcasse en ruine. Le côté touristique du lieu est 'gâché" et se dégrade de jour en jour.
Le ksar de Kourdane, site historique le plus célèbre dans la région de Laghouat (Algérie), est en voie de dégradation. Situé sur un important axe routier reliant le chef-lieu de la wilaya de Laghouat à Aïn Madhi, capitale de la confrérie tidjaniya, le ksar risque de devenir synonyme de ruines dans quelques années, et son passé 'glorieux" ne peut être qu'un souvenir rimant avec nostalgie et 'bon vieux temps". En effet, exposé aux aléas climatiques conjugués à l'indifférence des pouvoirs publics et à l'incivisme des visiteurs, il est tout simplement dans un état d'abandon total. Composée de 14 chambres, la structure du palais s'apparente au style espagnol. On y trouve encore le chariot à chevaux (calèche) d'Aurélie Picard, cette femme qui est à l'origine de la construction de ce palais. Défiant le temps, on y trouve également deux anciennes jarres dont l'une est complètement cassée et presque irrécupérable ainsi qu'un socle pour labourer. Les murs, décorés de céramique comme dans l'ancienne Andalousie, sont maintenant tous griffonnés. On peut y lire toutes sortes de graffitis. Les portes en bois ornées de passes en boule sont complètement détériorées. Des pièces et des 'uvres d'art qui s'y trouvaient naguère, il n'en reste pas grand-chose actuellement, car le palais a fait l'objet de pillage, nous dit-on. Au premier étage, il ne reste de la chambre d'Aurélie Picard que son ancien lit métallique, la grande cheminée et le bain. Les toits du palais sont endommagés et ses balcons entièrement abîmés. Enfin, il a l'aspect d'une carcasse en ruine utilisée, par endroits, comme vespasienne. Le lieu est tout simplement laissé à l'abandon. Par conséquent, le côté touristique du lieu est 'gâché" et se dégrade de jour en jour, exposé aux rudes conditions climatiques, à l'incivisme des visiteurs et l'indifférence des pouvoirs publics. Les citoyens, soucieux de l'intérêt d'un tel repère historique, s'interrogent sur l'attitude du département de Khalida Toumi et des responsables locaux ayant défilé à la tête de l'APC de Aïn Madhi depuis l'indépendance et qui ne semblent pas inquiets de la nécessité et de l'urgence de sa restauration.
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Posté Le : 12/02/2013
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Arezki BOUHAMAM
Source : www.liberte-algerie.com