Algérie

LAGHOUAT


Les travailleurs de la commune de Hassi R'mel, dans la wilaya de Laghouat, montent encore une fois au créneau pour protester contre leurs conditions de travail. Hier, sur les lieux, mis à part quelques élus présents, le reste des travailleurs ont manifesté leur colère par l'organisation d'un énorme regroupement dans la cour de l'APC.?L'action de protestation est spontanée. La gestion catastrophique de la mairie en général et des ressources humaines en particulier a mené à un ras-le-bol généralisé des travailleurs?, nous a déclaré un des protestataires. À croire l'un des travailleurs de la voierie, ?aucune dotation en habillement n'a été effectuée par l'APC, aucune amélioration des conditions de travail n'a été enregistrée?. Dans une déclaration remise à la rédaction, ces derniers dressent ?un tableau noir? sur la situation qui prévaut au sein de la mairie de Hassi R'mel, commune située à quelque 120 kilomètres au sud du chef-lieu de la wilaya de Laghouat.
Les travailleurs de la voierie attendent du concret quant à leur droit au lait, à la tenue de travail mais aussi à la médecine de travail. Cette dernière, selon eux, ne se pratique pas conformément à la législation en vigueur. Guerba Benharzella a dénoncé, dans un recours dont Liberté détient une copie, ?la non-perception du salaire des trois heures de travail par jour qu'il a exercé de 2008 à juin 2010''. ?Je ne suis pas le seul qui souffres de ses anomalies?, nous indique-t-il. Approchées, des femmes et des jeunes filles protestataires dont des universitaires nous ont confié qu'elles subissent d'énormes pressions et multiples harcèlements dégradants.
Elles n'ont pas manqué de dénoncer l'absence d'un ?smig hygiénique et sécuritaire? sur leurs lieux de travail, et le régionalisme qui fait loi, selon elles, dans cette commune du sud du pays. La même source a indiqué que ?le copinage administratif et la marginalisation des compétences sont érigés en règle de gestion. Sinon, comment expliquer les plans de gestion des ressources humaines non visés depuis l'année 2007 à nos jours ' Pire. Des forces occultes ont fait en sorte pour que l'organigramme ne soit pas appliqué''. Les rédacteurs de la déclaration ajoutent que ?les salaires et rappels des travailleurs de la voierie et de l'administration ne sont toujours pas régularisés''. ?Au moment où nous nous efforçons d'atteindre nos objectifs de contrôle et de coopération entre l'administration et les employés, nous essuyons une succession de refus et de mépris de la part des responsables en charge de la gestion de l'APC'', nous a déclaré le secrétaire général du Snapap. Pour rappel, il y a quelque temps, le Snapap a remis une lettre à la tutelle, qui s'articule principalement autour de l'épineux problème des salaires, des ?uvres sociales et des contractuels. Il avait fait un état des lieux sans complaisance sur la question des ressources humaines. La lettre dont Liberté détient une copie, le Snapap a constaté que l'état des lieux au sein de l'APC de Hassi-R'mel est des plus alarmants. Nombreux dysfonctionnements ont été relevés et les choses semblent être restées en l'état. C'est pourquoi les travailleurs souhaiteraient voir une commission d'enquête dépêchée par la tutelle afin de vérifier la véracité des faits, jugés scandaleux, et prendre les mesures administratives et disciplinaires qui s'imposent. Le retard dans le paiement des salaires, la mise à l'écart des cadres universitaires, la fuite en avant des responsables, donnant lieu à des dysfonctionnements et des pressions pesantes sur les travailleurs en général et les adhérents du Snapap en particulier, sont entre autres exemples cités dans leur document, les raisons du ?malaise généralisé?. Sur le registre de la promotion des personnels, en sus du décret exécutif n° 334/11 du 20/09/2011, les rédacteurs du document demandent l'application de l'instruction n°1163/11 du 30/11/2011 portant application du statut de la Fonction publique, et de la note n°06 du 06/02/2008 émanant de la direction générale de la Fonction publique qui stipule la régularisation de l'ensemble des employés affectés aux wilayas, daïras et communes avant le 1er janvier 2008. La question de la gestion des ?uvres sociales, dans cette commune du sud du pays, est sujette, elle aussi, à équivoque. Selon un syndicaliste, des milliards de centimes sont gérés dans une totale opacité par des ?incompétents?. C'est dans cet ordre d'idées que le dossier des ?uvres sociales de la mairie n'arrête pas de faire des vagues et que les travailleurs demandent la dissolution de la commission des ?uvres sociales et son renouvellement.
B A
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