Algérie

Laghouat



Laghouat
Les usagers des transports publics dans la wilaya de Laghouat sont mécontents. Les bus sont insuffisants, les fréquences de rotation trop espacées, et plusieurs arrêts et lignes ont été supprimés. Alors, les doléances se multiplient !En effet, depuis plusieurs mois déjà, la situation est devenue quasi insupportable pour les habitants de cette wilaya. Ces derniers ont adressé, la semaine dernière, une correspondance aux responsables locaux pour exprimer leurs ras-le-bol et désarroi. Selon eux, ce manque de transport public serait dû à la rareté des autorisations d'exploitation des lignes de transport sur les axes routiers reliant le centre-ville aux autres quartiers périphériques.Les habitants dénoncent l'absence totale de lignes de transport concernant plusieurs destinations, notamment celles de la cité d'Oasis Nord, en passant par l'université, puis la route de Khneg, ainsi que des cités de Sadikia, K'sar B'zaïm et le 1er Novembre. Les habitants de ces quartiers sont les premières victimes de ce manque de transport. «Les écoliers et les travailleurs habitant ces quartiers arrivent souvent en retard à leur destination», insiste-t-on à Laghouat. Seule la ligne n°4 qui relie le centre-ville par le dernier point du côté nord de la ville reste en service. Les autres ont été supprimées sans explications.Les taxis clandestins profient de l'aubaineProfitant de ce manque cruel de transport public à Laghouat, les taxis clandestins sont de plus en plus nombreux dans cette ville. Le phénomène n'est certes pas nouveau, mais cela s'amplifie de jour en jour. Premières victimes : les chauffeurs de taxi qui ont leur licence. Avec la crise, des chômeurs ou des travailleurs qui peinent à boucler leur fin de mois «investissent» dans le transport clandestin pour pouvoir s'en sortir.Certaines personnes, peu scrupuleuses, ne trouvent aucun mal à placer une enseigne lumineuse sur le toit de leur véhicule pour s'improviser chauffeur de taxi réglementés, alors qu'ils ne le sont pas. Ils mènent une concurrence déloyale aux gens de la profession qui, eux, travaillent en totale conformité avec la loi. «On a vu un maçon qui utilisait sa voiture pour faire du transport de personnes, en allant chercher sa clientèle aux portes des bazars et locaux. Où sont les contrôleurs ' Nous n'avons pas cessé d'alerter la Direction des transports et les services de la sûreté de la wilaya, en vain. Le phénomène prend de l'ampleur et nous cause un tort considérable», se plaint un groupe de chauffeurs de taxi légauxLe tramway, une revendication urgenteLes «faux taxis» sont surtout visibles le soir. «Ces clandestins peuvent aller chercher le client même chez lui, alors que le professionnel est obligé d'attendre en station», témoigne un autre chauffeur de taxi qui envisage d'abandonner le métier. Devant cette situation lamentable du secteur du transport public à Laghouat, les habitants et la société civile veulent bénéficier, comme cela est le cas pour d'autres villes, du transport par tramway. Il contribuera, selon eux, à résoudre considérablement le problème du manque de transport à Laghouat. Le comble, c'est que cette dernière fait partie des wilayas qui doivent bénéficier de ce moyen de transport.L'étude de la réalisation a été lancée par le Premier ministre lors de sa dernière visite dans la wilaya il y a deux ans déjà, mais jusqu'à maintenant rien n'a été fait. Les habitants de Laghouat affirment que ce choix n'a rien d'un effet de mode. Le tramway s'est révélé comme l'un des modes de transport collectif les plus performants.«Le tramway est d'abord synonyme de qualité de service et de confort. Sa vitesse, sa régularité, sa fiabilité, son accessibilité dans la ville, et surtout un moyen de transport propre sont autant d'atouts qui poussent la population de Laghouat à le réclamer», nous a déclaré Rédha Omran, président d'une association locale.«Le tramway est un véritable outil d'aménagement urbain pour cette région. D'un projet transport, le tramway est souvent le levier d'un renouvellement urbain tourné vers l'amélioration de la qualité de vie des gens du Sud», ajoute-t-il.




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