Algérie

Laghouat



Laghouat
Construite en 1900 suivant un cachet architectural typique à la région et située dans la partie nord-est de la ville, devenue cathédrale en 1955 pour être ensuite transformée en musée communal, fermée et laissée à l'abandon pendant la décennie noire des années 1990, l'ancienne mosquée a été rouverte en 2004, pour devenir une vraie fenêtre donnant sur l'histoire de la région de Laghouat, cité antique des Magraoua.De par les nombreuses pièces, objets archéologiques et cartes géographiques qu'il recèle, le musée communal, qui fait office actuellement de siège d'une association culturelle, reconstitue une partie non négligeable de l'histoire retraçant le passé de cette belle région des Hauts-Plateaux. Les pièces archéologiques et préhistoriques, qui remontent à 7000 ans, notamment des gravures rupestres, et les villages berbères, actuellement en ruines et délaissés, constituent le trésor inestimable qu'il renferme. Pour rappel, la région de Laghouat regorge de sites historiques nécessitant sauvegarde et restauration par des experts en la matière. Elle est connue pour son riche passé historique et ses potentialités touristiques peu connues du large public, sachant qu'elle dispose de 52 sites préhistoriques recensés et de 13 ksour abritant des stations datant de l'ère préhistorique.D'ailleurs, à In Sfisifa, région située à 5 km au nord du ksar d'El-Ghicha, on trouve des gravures rupestres datant de 7000 ans. La station de Sfisifa a été retenue par l'Unicef pour sa gravure rupestre représentant un éléphanteau, protégé par sa maman, étant menacé par un lion. Cette représentation a symbolisé, en 1986, la célébration, par cette institution onusienne, de l'Année mondiale de l'enfance. Le cratère de Madna, situé dans la localité de Hassi Dellaâ est l'une des potentialités touristique et scientifique non négligeables qui n'a pas, lui non plus, bénéficié de l'intérêt académique et économique de la part des pouvoirs publics. Le même sort étant réservé au ksar Kourdane dans la localité de In Madhi. «Un travail en profondeur devrait être entamé par le département en charge de la culture», nous a indiqué un sexagénaire autochtone.Ouvert tout au long de la semaine, le musée communal de Laghouat, véritable mémoire collective, n'est malheureusement pas le point de convergence des citoyens en général et des étudiants en particulier. Il est plutôt le lieu de pèlerinage de très peu de profanes de l'histoire. En effet, en raison de l'exposition de photos, l'urbanisme de la région et de la découverte de la multitude de ksour berbères des différentes époques et délaissés par les pouvoirs publics pour des raisons inexpliquées jusque-là, ainsi que l'artisanat, notamment la confection de tapis, le musée est rarement fréquenté par des jeunes, des étudiants et des lycéens en particulier, en quête du génie créateur de leurs ancêtres.Pourtant, le musée met en relief l'histoire de la région de Laghouat à travers son patrimoine paléontologique qui remonte à 80 millions d'années, selon les spécialistes. Une période de l'histoire pour laquelle 140 empreintes de dinosaures (théropodes) ont été découvertes dans la région de Messaâd (Djelfa).Le patrimoine préhistorique qui date de 7000 ans est indiqué par l'exposition des nombreuses gravures rupestres. Un patrimoine riche de 52 sites recensés situés dans plusieurs parties du territoire de la région de Laghouat, dont les plus importants se trouvent à El Ghicha, Sidi Makhlouf et El Hasbaya. Ceci en sus du patrimoine protohistorique qui date de 5000 ans.Inventorié, ce patrimoine compte quelque 800 monuments funéraires et des villages berbères qui se trouvent malheureusement en état de ruines très avancé. Sans compter la splendeur des paysages naturels, le visiteur du musée communal de Laghouat est informé que pas moins de 422 sites de gravures rupestres préhistoriques et de nombreux cimetières romains sont recensés jusque-là. Selon des spécialistes en la matière, ces monuments funéraires sont répartis en trois genres : Tumulus, La bazina et Le dolmen. On les trouve dans les régions de Milok (Laghouat) et Anfous du côté d'Aflou (Djebel Ammour).Quant aux villages berbères, témoins de l'histoire millénaire de l'Algérie, on en a recensé 54 jusqu'à aujourd'hui, mais ils sont abandonnés et laissés au gré des rudes conditions climatiques. Leur état lamentable démontre le peu ou l'absence d'intérêt qu'accordent les pouvoirs publics à ce riche et inestimable patrimoine susceptible de constituer un pôle d'attraction pour le public et les chercheurs. Du coup, il pourrait devenir un moteur pour le lancement de l'industrie du tourisme au point mort dans cette wilaya du sud du pays.La commune de Hassi Dellaâ, à 130 km au sud-est de Laghouat, se singularise par l'existence d'un cratère d'un rayon de 1,7 km et d'une profondeur de 70 m creusé, selon les scientifiques, par une météorite de 60 tonnes. Ce phénomène a fait l'objet de plusieurs études et recherches par des spécialistes d'universités nationales et étrangères. De nombreuses autres villes de la wilaya de Laghouat recèlent leurs propres vestiges et monuments historiques, à l'image du ksar Kourdane à In Madhi, localité abritant le siège de la zaouia Tidjania qui, rappelons-le, a propagé l'islam jusqu'en Afrique de l'Ouest, notamment au Sénégal.




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