Algérie

Lafarge-Algérie lance une nouvelle gamme de produits



La présentation en a été faite, hier, par Luc Callebat, directeur général de l'activité ciment de la filiale algérienne du groupe Lafarge, basée en France. «Ces produits, qui sont mieux adaptés sur le marché, visent la recherche de meilleurs standards de qualité et l'élargissement de notre production», a soutenu M. Callebat lors d'une conférence de presse organisée à  l'hôtel Hilton d'Alger.
Ces nouveaux produits, dont la commercialisation est prévue à  partir du 4 octobre prochain, seront reconnaissables par de nouveaux noms et la couleur des sacs. Le premier, du nom de Chamil, est dédié aux constructions de masse. Le second, Moukaem, est destiné aux réalisations en milieux agressifs, notamment humides (barrages et digues). Le troisième, Matine, est destiné aux constructions qui nécessitent des résistances particulièrement élevées, telles que les grands édifices. Le dernier, Malaki, est un ciment blanc, adapté aux travaux esthétiques, selon les explications fournies par le DG de Lafarge-Algérie. Sans révéler les prix de sa nouvelle gamme, il a indiqué que ceux-ci seront accessibles au commun des utilisateurs. Interrogé, par ailleurs, sur la spéculation qui s'empare du marché du ciment, l'orateur s'est dit impuissant, en partie, à  juguler les tensions qui s'emparent de ce marché du ciment. «Nous n'avons aucune influence sur les prix à  la distribution. C'est un souci majeure», a-t-il déploré, en indiquant, en revanche, que son groupe maîtrise les prix à  la sortie d'usine.
Pour espérer contrer le phénomène de la spéculation, Lafarge-Algérie s'est associé, aux côtés des autorités algériennes, dans le cadre d'un «plan d'action commercial». «Nous comptons assurer un service logistique, comme le transport jusqu'aux sites de vente, de manière à  réduire la tension. Nous voulons aussi aider au développement du béton prêt à  l'emploi, réservé aux grands chantiers», a-t-il expliqué. Le groupe affiche sa volonté de joindre l'union des cimenteries publiques à  l'effet de réguler un tant soit peu un marché souvent en ébullition. Avec une capacité totale de production de 7,5 millions de tonnes, Lafarge-Algérie fournit un tiers de ses ventes en vrac pour les besoins des grands projets de construction. Sollicité sur l'existence d'éventuels blocages, après le rachat pour près de 10 milliards de dollars des deux cimenteries, propriété de Orascom Cement, M. Callebat s'est montré gêné par la question. Il s'est contenté de dire que son groupe «fait partie des sociétés françaises qui veulent investir sur le long terme», en rappelant qu'il «est à  jour» avec le fisc algérien. «Nous assumons nos engagements», a affirmé le conférencier. La vente d'Orascom-Cement avait permis à  Nassef Sawiris, frère de Naguib Sawiris, d'entrer dans le capital de Lafarge avec une participation de 11%. Au même moment, l'opération de vente par les Egyptiens avait suscité l'ire des autorités algériennes. Ce fut le début des déboires des Sawiris…                                  

 


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