Algérie

LADDH : « Le régime diabolise la diversité ethnique et religieuse pour assurer son maintien »



Le régime algérien diabolise la diversité ethnique et religieuse pour diviser la société et assurer son maintien au pouvoir ». C'est le constat que dresse Mustapha Bouchachi, président de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) à l'occasion de la célébration du 61e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'homme, adoptée le 10 décembre 1948 par l'ONU. La commémoration est placée sous le thème de « La tolérance au c'ur des droits de l'homme ». M. Bouchachi souligne ainsi que « le pouvoir totalitaire » algérien s'est appliqué, à travers ses pratiques, à cultiver la culture de l'intolérance entre les Algériens. Objectif : pérennisation au pouvoir. Résultat : une société au regard presque inquisiteur. « Je me demande où est l'esprit de tolérance lorsqu'on lit dans la presse l'existence de chiites dans telle ou telle région. Nous ne sommes pas tolérants avec les musulmans appartenant à des courants différents. Alors, que dire des personnes issues d'autres religions. Est-il normal d'affubler son prochain, pour l'insulter, du vocable juif ' La police traite les Noirs africains dans les commissariats comme des infra-humains », affirme-t-il pour étayer ses propos. Aussi, il soutient que la majorité des prêches religieux serinés dans les mosquées véhiculent des idées d'exclusion et de stigmatisation de tout ce qui n'est pas « musulman ».Mme Cherifa Kheddar, présidente de l'association Djazaïrouna considère, pour sa part, que la tolérance en Algérie relève d'une pure « hypocrisie » sociétale. « Des prêches religieux débitent à longueur de journée une haine contre les non musulmans, les musulmans non pratiquant et les femmes surtout », déplore-t-elle. Evoquant les conséquences du match de football ayant opposé l'Algérie à l'Egypte, le président de la LAADH tient pour responsable la presse algérienne et surtout égyptienne dans cette montée dangereuse du chauvinisme et d'animosité. « La grande responsabilité est imputée aux médias orientés selon un agenda politique dans les deux pays. En Algérie, il fallait faire de ce match une diversion pour une population mécontente par ses conditions sociales. En Egypte, il s'agissait de faire tout pour permettre au fils de Moubarak de prendre le trône », analyse-t-il.


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