Algérie


LADDH
«Il est vrai que l'Etat algérien a ratifié tous les pactes et traités internationaux relatifs aux droits humains, dont la Convention internationale relative aux droits de l'enfant, mais il n'affiche toujours pas la volonté politique de les appliquer. La raison pour laquelle nous constatons, aujourd'hui, une discordance flagrante entre les lois et la situation réelle et précaire qu'endurent les enfants dans notre pays», a déclaré, hier, Abdelghani Badi, avocat et président du bureau d'Alger de la Ligue algérienne de défense des droits de l'homme (Noureddine Benissad) en marge de la conférence organisée hier dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des droits de l'enfant.«L'enfant est un élément très important dans une société», insiste Moumen Khelil, secrétaire général de la Laddh, alors que Souhil Menacer, membre du bureau de l'Organisation nationale pour la continuité des générations (ONCG), lui, le considère comme «un citoyen à part entière qui doit jouir de ses pleins droits vitaux et constitutionnels». «Nous devrions avoir un Parlement et des organismes gérés par l'enfant. C'est ainsi qu'on lui fera comprendre qu'il est réellement essentiel. La Tunisie en a fait l'expérience. Elle est largement en avance dans ce domaine, affirme Souhil Menacer. Nous regrettons l'absence d'un vrai programme pour enfants dans les télés algériennes et nous déplorons l'absence de communication entre les parents et leur progéniture.»Pour maître Badi, l'enfant se trouve réellement en danger notamment au cours de ces dix dernières années où le monde a connu beaucoup de guerres. «La Syrie, l'Irak, la Centrafrique et la Birmanie (Burma) sont les pays qui représentent le plus de danger pour l'enfant dans le monde, a-t-il précisé. En Algérie, les trois dernières années ont beaucoup changé depuis l'apparition des kidnappings. L'enfant évolue non seulement dans la malvie, mais aussi dans le traumatisme et la peur de se faire kidnapper.» En Algérie, «plus de 4500 appels de détresse pour des maltraitances d'enfant ont été recensés. 5% des enfants scolarisés ont été contraints d'arrêter leurs études pour travailler et aider leur famille», regrette Zakari Belahreche, avocat et membre de la Laddh.Dans leur conclusion, les intervenants ont appelé l'Etat et la société à prendre leurs responsabilités. Pour eux, la question est l'affaire de tous : «La responsabilité est partagée quand il s'agit de la protection de l'enfance des vols, des viols, de la perdition et de l'exploitation par les adultes.»




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