Lacérations et normalité

Une légère sérénité est visible dans les rues. Elle n'est pas tapageuse et elle prête à croire que nous nous sommes remis à la fatalité confirmant l'une des principales forces humaines d'adaptation. La tranquillité et la sérénité ne sont pas ensemble au menu des activités de tous, mais l'on remarque que la hantise développée ces derniers temps par le rebond de la pandémie se dissipe peu à peu pour laisser place à un semblant de normalité de la vie. Tout le monde n'est pas logé à la même enseigne évidemment, mais observer que la ruée sur les bonbonnes d'oxygène, trésor rare semant la panique pour jurer qu'il fallait dorénavant acheter très cher de l'air pour respirer et rester en vie, a disparu et l'actuelle saine observation permet la lisibilité d'un retour d'espoir que l'on croyait perdu.La porte vient d'être entrouverte pour une autre ruée plus heureuse et plus rassurante pour reprendre attache avec un autre oxygène porteur d'innombrables sens, dépouillé de dictat mais recommande cependant celui de la mesure et de la prudence. L'air devient gratuit et à la portée de tous. Opportunité réconfortante après une traversée de moments terrifiants rendant les vies humaines ne tenir plus qu'à un fil. Il y a eu des drames et des malheurs, et d'une façon ou d'une autre, des centaines de familles ont été détruites par l'épidémie. Mais l'objectivité et la circonspection autorisent à avouer que par rapport à d'autres pays, l'Algérie s'est extirpée d'un enfer à moyens frais même si des lacérations restent béantes et les deuils non encore faits. Des entreprises consomment la ruine et de milliers de nouveaux chômeurs s'égarent dans les vadrouilles pour que leurs existences soient bousculées.
Les leçons de la nature cependant paraissent bien apprises, du moins par l'ensemble des citoyens anonymes laissant la charge des grands moyens pour s'adapter aux caprices de l'environnement aux gouvernants pour garantir la sécurité de tous.
Les recommandations à la prudence ne doivent en aucun cas s'arrêter car le virus est toujours présent. Pourtant continuer à lutter contre le diabolique corona est d'une simplicité évidente. La responsabilisation de chacun et le recours à la bonne conscience sont les premières armes pour sortir vainqueurs d'une bataille qui est loin d'être terminée.