Algérie

Laboratoire de contrôle des produits pharmaceutiques Les médicaments introduits en Algérie sont conformes


Le professeur Mohamed Benslimane Mansouri, directeur général dulaboratoire national de contrôle des produits pharmaceutiques (LNCPP), aconfirmé avant-hier le caratère conforme des médicaments introduits en Algérieà travers les circuits réglementaires. «Tous les médicaments introduits enAlgérie à travers les circuits réglementaires et officiels ne sont pascontrefaits», a indiqué l'orateur, qui intervenait à l'occasion des travaux du2ème congrès de l'Association des médecins d'Oran pour la prévention desmaladies cardiovasculaires (AMOPREC). Il précisera à ce propos, que toutes lesanalyses de conformité réalisées par le LNCPP sur les médicaments importésn'ont décelé aucun produit contrefait. Au cours du mois de mai dernier, unevive polémique avait, pour rappel, éclaté à la suite de la découverte sur lemarché de quantité d'insuline dont l'origine était inconnue. Une enquête a étémême ouverte par la brigade économique et financière (BEFC). Il s'avèrera quecette mystérieuse insuline fut commercialisée par deux officines dépendantes duréseau ENDIMED. Conclusion de l'enquête : l'insuline en question labélisée demanière frauduleuse Novo Nordisk, n'a pas été importée en Algérie par celaboratoire ni par sa filiale algérienne Aldaph-Algérie. Le laboratoire danois avait poursa part confirmé l'existence sur le marché d'insuline humaine Novo Nordisk,soulignant qu'elle a été importée d'une façon illégale en Algérie. Néanmoins,le laboratoire pharmaceutique fut catégorique concernant la conformité de cemédicament : «cette insuline n'est pas contrefaite». Même si cette précisioneut le mérite de rassurer les malades, il n'en demeure pas moins, que l'affaireen soi, met en évidence les limites de notre système de contrôle au niveau desfrontières qui ne peut empêcher l'accès au marché de médicaments contrefaitsavec tout ce que cela implique pour la santé des malades.  La fédération nationale desdiabétiques avait appelé vers la fin du mois d'avril dernier les pouvoirspublics à mettre un terme à la vente illicite au marché noir de produits«douteux» supposés guérir le diabète.  A la mi-mars dernier, lesparticipants à une rencontre internationale organisée par le conseil dedéontologie des pharmaciens avaient indiqué que la contrefaçon des médicamentset des produits cosmétiques cause des pertes estimées à 14 millions de DA auxfinances, outre la perte de 7000 emplois.  En l'absence de statistiquesfiables, certains pharmaciens avaient estimé que des produits importésillégalement ne sont pourtant pas soumis au contrôle, notamment au niveau deszones frontalières, appelant à mettre un terme à la commercialisation de cesproduits pernicieux à la fois pour la santé et pour l'économie nationale. S'appuyant sur les statistiquesde l'Organisation mondiale de la santé (OMS), M. Jean Théron (France) avaitaffirmé que «les produits de la contrefaçon comptent pour 10% du marché mondialdes médicaments, dont 6% sont écoulés dans les pays développés», ajoutant quela contrefaçon «touche en premier lieu le principe actif des médicaments».Evoquant les répercussions économiques, M. Théron a expliqué que le chiffred'affaires des produits de la contrefaçon «oscille entre 32 et 50 millions dedollars au niveau mondial et entre 13 et 20 millions de dollars dans les paysdéveloppés, tandis qu'il varie entre 19 et 30 millions de dollars dans les paysen voie de développement». Concernant leurs effets néfastes sur la santé,l'intervenant a précisé que cette pratique «criminelle» a coûté la vie à 2500sujets atteints de méningite au Nigéria, à cause de l'administration de 50.000flacons contrefaits. Des médicaments contrefaits destinés au traitement dupaludisme ont fait un million de morts de par le monde, a-t-il déploré. Uneétude récente démontre que 40% des médicaments contrefaits ne contiennent pasde principes actifs et concernent notamment les antibiotiques.
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