Les dissidents du RND provoquent la guéguerre au FLN
Au FLN, les choses ne sont pas aussi calmes qu’on le laisse supposer. L’opération de renouvellement des structures locales du parti ne semble pas se dérouler sans encombres...
Sans le vouloir, le RND est en train de provoquer une onde de choc dans une affaire censée le disqualifier. Ses fameux élus dissidents de Biskra, qui ont décidé de rejoindre avec armes et bagages le FLN local, viennent de soulever une tempête dans les rangs du vieux parti.
En effet, les membres de la commission provisoire de la mouhafadha de Biskra ont vigoureusement dénoncé les «nouveaux militants» qu’ils ont affublés de tous les noms d’oiseaux. Dans un communiqué rendu public hier, ils s’en sont pris au chef du groupe parlementaire du FLN, Lâayachi Daâdoua, qui avait procédé à l’installation officielle des dissidents du RND dans les structures du FLN à Biskra. Pour eux, le député n’avait aucune responsabilité organique au sein de leur parti à Biskra et qu’à ce titre «il n’a aucun droit de se mêler de ces affaires qui concernent la mouhafadha». Ils lui en veulent d’autant plus que les demandes d’adhésion n’ont été adressées ni à la commission de wilaya, ni aux kasmas et encore moins au mouhafedh.Plus grave encore, les élus FLN de Biskra révèlent que les ex-RNDistes auraient des antécédents judiciaires et qu’ils auraient même eu des «comportements contre la Révolution». Autrement dit, ils les accusent d’avoir été au service de la France ce qui «n’honore nullement le parti» précisent-ils. Aussi, les élus du FLN de Biskra estiment que les dissidents du parti de Ouyahia ont proféré des accusations «très graves» à l’encontre du SG du parti, Abdelaziz Belkhadem, et les militants. Pour les contradicteurs de Daâdoua, le fait de «voler au secours des RNDistes traduit le souci du chef du groupe parlementaire du FLN de «travailler pour ses affaires personnelles».
Ce faisant, ils maintiennent leur refus de cautionner le «recrutement» des dissidents du RND. Quant à Lâayachi Daâdoua, ils lui conseillent de s’occuper des «affaires importantes du parti au lieu de «nourrir la fitna parmi les militants». Autant dire qu’à moins de six mois des législatives, les choses s’annoncent plutôt mal pour le parti majoritaire.
Amine Makri
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Posté Le : 01/11/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com