Laâmeche : «L'ESS a besoin de renfort au mercato»

Il fut l'un des meilleurs 10 qu'à enfanté l'Entente de Sétif. Il s'agit de Khaled Laâmeche. A peine 17 ans, il a joué aux côtés des Bendris, Bourahli, Belhani, Achacha et autres Guenifi. Dans cet entretien qu'il nous a accordé, il nous donne son aperçu sur le parcours des partenaires d'Augustine Oladapo. Il estime en outre qu'un bon recrutement s'impose cet hiver  si on veut éviter de mauvais résultats cette saison.   Les  Verts ont battu le Libéria 5-1. Peut-on  connaître votre appréciation sur cette rencontre ? Mission accomplie. Les Verts ont fait le boulot. C'est une victoire amplement méritée. On a vu une bonne réaction de la part des joueurs après l'ouverture du score des Libériens. Je pense que l'Équipe nationale a confirmé sa suprématie dans ces qualifications pour la CAN 2025. Il y a un bon travail qui est en train de se faire et un groupe qui se forme au fil des rencontres. Nous avons une jeune équipe qui aura son mot à dire à l'avenir. Maintenant, il faudra se consacrer pour la qualification à la prochaine Coupe du monde. Ça ne va pas être facile, il est vrai, mais je pense que les Verts ont suffisamment d'arguments pour aller jouer le prochain Mondial.   Revenons à vous. Que fait Khaled actuellement ? Je suis avec les jeunes catégories depuis quelques années. J'entraîne les joueurs nés en 2016 c'est-à-dire des joueurs non compétitifs. On leur enseigne tout ce qui concerne cette discipline car ce n'est pas uniquement le terrain. Il est important à ces jeunes d'apprendre les principes du jeu et autres avant de mettre en valeur leurs potentiels et faire pourquoi pas une grande carrière.   Vous avez fait partie d'une génération de footballeurs de l'ESS qui a marqué son époque en étant une équipe composée des jeunes joueurs mais qui s'est fait respecter là où elle passait. Donnez-nous un aperçu ? Effectivement. A notre époque, il y avait un groupe composé de jeunes joueurs qui ont remporté la Coupe d'Algérie junior de 1998. Avec les Tercha, Riahi, Keraghel, Ghodbane, Fertas et autres Guenifi, on a été promus en équipe première par Abdelkrim Khalfa et le technicien palestinien Mansour-Hadj. Il y avait tout  autour des éléments de talent et d'expérience qui nous encadraient sur et en dehors des terrains comme Bourahli, Achacha, Bendris, Deboucha et Mahfoudi. On a formé une équipe qui faisait peur aux grosses cylindrées de cette période comme la JSK, l'USMA, le CRB et le MCA.   Parlant un peu de l'équipe de cette saison. D'après-vous, est-ce qui empêche le groupe d'enchaîner des bons résultats ? A mon avis, le coach Bendris est confronté à des soucis par rapport à la qualité des joueurs qu'il dirige. Je pense qu'il y a certains éléments qui n'ont pas répondu  à ce que veut leur entraîneur. Ceci a bien entendu influé négativement sur le rendement de l'équipe et les résultats techniques. Le football moderne, c'est aussi le talent. Si vous n'avez pas le talent, vous ne pouvez pas imposer votre jeu ni donner le plus escompté.   Et la solution d'après-vous ? J'estime qu'il faudra renforcer l'effectif en vue du prochain mercato d'hiver avec des bons éléments. C'est nécessaire pour que l'équipe puisse jouer les premiers rôles. C'est vrai qu'à cette période de la saison, on ne trouve pas beaucoup de joueurs qui répondent au profil recherché. Cependant, les dirigeants peuvent se débrouiller en essayant de recruter des joueurs de l'étranger.   Ne pensez-vous pas que  l'ESS a besoin peut-être d'un match référence ou une victoire à l'extérieur, par exemple, pour que tout rentre dans l'ordre ? Oui, ça peut marcher. Mentalement, le groupe n'est pas au beau fixe et ceci est dû aux résultats acquis jusque-là. Il a peut-être besoin d'un déclic qui peut faire beaucoup de bien. Et puis, il faut reconnaître qu'il n'y a pas pour le moment des équipes qui sont véritablement sorties du lot. La preuve, on assiste presque chaque journée à voir un nouveau leader du championnat. En outre, il n'y a pas de grande différence en matière de points entre les équipes qui occupent le haut du tableau et celles qui sont au bas du tableau. Rien n'est encore joué. A mon avis, tout peut arriver.  F.R.