De notre correspondant à Bejaïa
Kamel Amghar
Enserrée dans le tissu urbain, la zone industrielle de Béjaïa constitue depuis toujours une source de pollutions et de nuisances pour plusieurs quartiers de la ville. Ihaddaden, Bir Slam, les Quatre chemins, quartier Seghir, le Jute et l'Edimco comptent, entre autres, parmi les cités qui entourent de toutes parts cet îlot de fabriques et de manufactures diverses. On en trouve des usines de textile, des unités de fabrication de matériaux de construction, des ateliers de mécanique ou des entreprises d'agroalimentaire. Les riverains, indisposés par le ronronnement continu des machines et de gros engins de transport, dénoncent assez régulièrement la détérioration de leur cadre de vie. Rejet d'eaux polluées, poussières, émanations gazeuses et difficultés de circulation, les citoyens installés à proximité réclament une solution à ce problème. Au début des années 2000, le mouvement associatif et les acteurs de la société civile avaient lancé le débat sur la délocalisation de cette zone industrielle. Cela permettrait, arguent-ils, d'offrir un cadre de vie sain aux résidants actuels et de dégager d'importantes réserves foncières au profit des équipements publics de base. Estimant que le coût d'une telle opération était trop lourd, les pouvoirs publics avaient alors pris note, mais sans rien promettre à brève et moyenne échéances. Interpellé sur ce dossier lors d'une récente visite dans la région, le ministre le l'Industrie et de la PME avait annoncé que son département a déjà réalisé une évaluation précise de la situation. «Une étude en cours examine une éventuelle délocalisation de la zone industrielle de la wilaya, si toutefois nous arrivons à trouver un terrain en dehors de la ville pour développer cette nouvelle zone industrielle», dira Mohamed Benmeradi. A noter que les communes voisines d'Oued Ghir et El Kseur disposent d'assiettes foncières qui se prêtent mieux à l'activité industrielle. Cette déclaration a suscité un grand espoir parmi les résidants du chef-lieu de wilaya. La disponibilité du ministère à régler définitivement ce problème ouvre, par ailleurs, de grandes perspectives à l'extension et à la modernisation de la ville qui souffre aujourd'hui d'une crise foncière aiguë.
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Posté Le : 20/03/2012
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : K A
Source : www.latribune-online.com