Algérie

La zone euro voit s'éloigner la crise de la dette



Les responsables européens ont peu ou prou proclamé cette semaine la fin de deux années de phase aiguë de crise de la dette et de craintes autour de la survie de la zone euro, même si la Grèce va rester un problème durable à gérer pour l'Union monétaire.«Nous ne sommes pas sortis de la crise économique, mais nous sommes en train de tourner la page de la crise financière» qui «aurait pu emporter la zone euro et toute l'Europe», a estimé le président français Nicolas Sarkozy à l'issue du sommet européen vendredi à Bruxelles, le deuxième consécutif à ne plus se tenir dans une atmosphère de fin du monde. «Je ne dis pas qu'on est sorti de l'ornière mais il y a un tournant dans la crise», lui a fait écho le président de l'Union européenne, Herman Van Rompuy, tandis que celui de la Commission, José Manuel Barroso, parle d'un «changement de perspectives». L'une des pièces du chantier de refondation de l'Union monétaire créée en 1999 a été élevée lors du sommet à Bruxelles avec la signature d'un nouveau pacte de discipline budgétaire renforcée qui va contraindre les 25 Etats signataires - seuls le Royaume-Uni et la République tchèque ont décliné dans l'UE - à adopter des «règles d'or» sur l'équilibre des comptes publics. La chancelière allemande Angela Merkel n'a pas caché sa satisfaction d'avoir pu convaincre l'Europe de se rallier à cet instrument dont elle avait fait une condition sine qua non de la poursuite de la solidarité financière en faveur des pays fragiles. Il s'agit «d'un pas très important vers une Union de stabilité» qui prépare le terrain bientôt à «des éléments d'une Union politique», a-t-elle commenté. Le pacte budgétaire est censé rassurer les marchés en évitant à l'avenir une répétition de dérapages incontrôlés des déficits. L'autre volet de la réponse à la crise, les mécanismes de solidarité, est en voie de finalisation. D'ici à la fin du mois, les pays de la zone euro espèrent décider d'une augmentation des ressources de leur pare-feu, de 500 à 750 milliards d'euros, à condition que l'Allemagne lève ses dernières réserves.


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