Algérie

La zone euro toujours dans le rouge L'Allemagne approuve le renforcement du fonds de secours



La zone euro toujours dans le rouge                                    L'Allemagne approuve le renforcement du fonds de secours
Les Etats de la zone euro ne voudraient probablement pas supporter seuls le coût supplémentaire.
Jeudi, le Bundestag (Parlement allemand) a donné son feu vert pour l'élargissement du Fonds européen de stabilité financière (FESF). Avec l'Autriche qui a voté hier, 14 pays ont approuvé le renforcement du fonds de secours. Un fonds qui maintient déjà en perfusion le Portugal et l'Irlande. Le vote de l'Allemagne est décisif. Première économie de la zone euro, l'Allemagne est aussi la première contributrice du fonds avec plus de 200 milliards d'euros de garanties. Athènes peut souffler. Toute la zone se solidarise pour sortir ce petit pays de la crise dans laquelle il se débat depuis au moins trois ans.
A charge de revanche pour les Grecs qui devront faire preuve de bonne foi. Athènes doit épargner 330 milliards d'euros. Ce n'est pas encore gagné : la troïka UE-FMI-BCE doit revenir dans le pays et présentera un rapport dans trois semaines. Un rapport crucial pour la révision de la décote du secteur privé. Mais les Grecs, confrontés à des sévères plans d'austérité, ont manifesté jeudi contre ce retour. Le rapport de la troïka permettra de déterminer si le déblocage d'une sixième tranche d'aide de 8 milliards d'euros est possible.
Si le rapport revoit à la baisse les prévisions de croissance, alors les projections de recettes publiques le seront également. En conséquence, les besoins de financement de la Grèce seront plus importants que ceux prévu le 21 juillet dernier, quand les dirigeants de la zone euro s'étaient mis d'accord pour un nouveau plan de sauvetage de 109 milliards d'euros et sur un programme d'échange de dettes où le secteur privé est mis à contribution en acceptant une perte de 21%.
Sommet le 18 octobre
Si la Grèce faisait face à des besoins financiers plus importants, les Etats de la zone euro ne voudraient probablement pas supporter seuls le coût supplémentaire. Ils pourraient demander au secteur privé d'apporter une contribution qui serait supérieure à la décote prévue de 21%. La publication du rapport de la troïka devrait probablement coïncider avec l'achèvement du processus de ratification des Parlements des pays membres de la zone euro au sujet de l'élargissement des pouvoirs du FFESF, qui disposera alors de nouveaux pouvoirs «préventifs» lui permettant d'acheter des obligations d'Etats membres de la zone euro, d'émettre des lignes de crédit de précaution et de prêter aux Etats de la zone pour recapitaliser leurs banques.
Entretemps, les dirigeants de la zone euro se réuniront le 18 octobre, au lendemain d'un sommet européen à 27, pour évoquer le renforcement de la gouvernance de la monnaie unique. Selon Reuters, l'agenda pourrait porter en particulier sur les questions de gouvernance de la zone euro. Tout cela n'est pas pour rassurer les marchés. Les craintes sur la Grèce persistent, pénalisant les valeurs bancaires. La Bourse de Paris a perdu 1,51%. Le CAC 40 a lâché 45,69 points à 2981,96 points. La Bourse de Madrid a clôturé en légère baisse de 0,54% à 8546,6 points. A Lisbonne, l'indice PSI-20 a reculé de 1,25% à 5891,06 points avec 13 titres sur 20 dans le rouge.


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