Algérie

La zone euro s'offre une bouffée d'oxygène



Après plus de neuf mois de négociations, Athènes a finalement obtenu la garantie d'effacer au moins 100 milliards d'euros de dette envers le privé. L'opération doit permettre d'alléger la dette du pays qui s'enfonce dans une profonde récession, le PIB ayant chuté de 7,5% sur un an au quatrième trimestre, selon des chiffres officiels. L'opération a été également saluée dans la zone euro. A Berlin, – l'appel aux créanciers privés avait été imposé par l'Allemagne – le directeur de la Fédération allemande des banques privées (BdB), Michael Kemmer, a ainsi déclaré que «c'est une lueur d'espoir». A Bruxelles, le commissaire européen aux affaires économiques, Olli Rehn, s'est dit, lui, «très satisfait de l'importante participation à  l'échange volontaire de (titres de) dette grecque». Au final, l'Etat hellène a obtenu la participation de créanciers représentant 95,7% de la dette détenue par le secteur privé, laquelle se monte à  206 milliards d'euros sur un total de plus de 350 milliards. Le gouvernement a dû, pour parvenir à  un tel résultat, se résoudre à  déclencher des clauses imposant aux créanciers récalcitrants de se rallier à  l'offre. En outre, le Fonds monétaire international a annoncé qu'il comptait participer au nouveau plan de financement promis à  la Grèce. Christine Lagarde, directrice générale du FMI, a annoncé que le montant envisagé était de 28 milliards d'euros à  verser sur quatre ans. Cette décision a conduit en revanche l'agence d'évaluation financière Fitch Ratings à  abaisser la note de la Grèce et à  placer le pays en «défaut partiel» après l'annonce des résultats de l'échange de dette. La note du pays devrait àªtre remontée une fois l'opération finalisée. Autre agence de notation, Moody's a noté que la Grèce avait fait défaut sur sa dette, ce qui laisse sa note inchangée à  «C», la plus basse possible. L'échange des titres doit concrètement avoir lieu demain pour les obligations de droit grec. Les détenteurs de titres non soumis au droit grec  bénéficient d'un délai supplémentaire, jusqu'au 23 mars pour apporter les plus de 7 milliards d'obligations qui manquent encore à  l'appel. Pour la Grèce, cet accord des créanciers est essentiel. Le ministre grec des Finances, Evangélos Vénizélos, a exprimé  sa «gratitude» à  l'égard de tous les créanciers de la Grèce «qui ont soutenu» le programme de réforme et d'ajustement du pays et «qui ont partagé les sacrifices du peuple dans son effort historique». Ce feu vert va permettre à  Athènes de rembourser une échéance de 14,5 milliards d'euros d'ici le 20 mars et d'éviter la faillite. Dans les faits, le versement de l'argent européen se fera en plusieurs fois : après les 35,5 milliards d'aide reçus vendredi, 94,5 milliards d'euros devraient àªtre délivrés sous forme de prêt, la semaine prochaine vraisemblablement. Les marchés boursiers mondiaux ont réagi positivement à  l'opération d'effacement de dette de la Grèce.


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