Algérie

La zone euro s'enfonce dans la récession


Eurostat (Office européen des statistiques) relève, pour la première fois depuis plus de deux ans, une récession. Les premières estimations publiées par l'Office et reprise par AFP parlent d'une contraction de 0,3% de la croissance durant le dernier trimestre de l'année 2011. Pour l'heure, il s'agit d'une contraction de l'activité puisqu'une récession se définit par deux trimestres consécutifs de contraction de la croissance. Il semble aussi que les chiffres de la croissance en zone euro soient meilleurs que prévu, vu que les analystes du Dow Jones Newswire évoquaient un repli à  -0,4%. Une situation essentiellement due à  une croissance stable en France (0,2%) et à  un recul moins marqué en Allemagne (-0,2%). Certains économistes tablent d'ailleurs sur une stabilisation de la situation au premier trimestre 2012. C'est le cas de Martin Van Vliet, économiste pour la banque ING, qui estime que «l'amélioration constatée récemment de plusieurs indicateurs suggèrent qu'il y a une bonne chance que l'économie de la zone euro ne se contracte pas au premier trimestre 2012 et échappe ainsi à  une récession technique». A contrario Jennifer McKeown de Capital Economics considère que les résultats affichés par la croissance en zone euro «masquent une chute des importations en France et un net repli de la consommation des ménages en Allemagne». D'ailleurs dans le reste de l'Europe, les perspectives sont très sombres. C'est le cas notamment en Italie. La troisième économie européenne est officiellement entrée en récession. Dette et plans d'austérité ont contribué à  un repli du PIB à  0,7% au quatrième trimestre 2011 après une contraction de l'activité un trimestre auparavant à  0,2 %. Au Portugal, la récession s'est aggravée avec une contraction du PIB de 1,3%. Et l'austérité n'y fait rien. D'ailleurs, l'agence de notation financière Standard and Poor's a abaissé les notes des cinq principales banques portugaises, à  la suite de la dégradation de la dette souveraine le 13 janvier. S'achemine-t-on donc vers un scénario à  la grecque ' Dans ce petit pays d'Europe orientale, la pilule de l'austérité ne passe pas. La crise de la dette s'est mue en crise sociale et institutionnelle. Les efforts d'Athènes ne semblent pourtant pas convaincre, même si ceux-ci ont contribué à  déstabiliser le pays. Les ministres des Finances de la zone euro rechignent encore à  attribuer les aides de 230 milliards d'euros promises aux grecques pour peu que ceux-ci s'astreignent à  respecter le plan dicté par l'UE et le FMI. Une réunion de l'Eurogroupe prévue, hier, à  Bruxelles pour examiner la réponse d'Athènes aux conditions européennes a été reportée à  lundi. Dès mardi soir, le président de l'Eurogroupe, Jean-Claude Juncker, a estimé que les autorités grecques n'avaient pas répondu dans les temps. Chose qui a provoqué le dépit des autorités grecques.
 
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