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La zone euro pressée de trouver des solutions Forum de Davos


La zone euro pressée de trouver des solutions Forum de Davos
Confrontée à une des plus graves crises économiques, la zone euro a subi hier, au Forum économique de Davos, une avalanche de critiques.
Formulées par plusieurs dirigeants politiques, ces critiques ont montré du doigt l'inertie de la zone euro, qui patine à mettre en place des solutions pour en finir avec la crise.
Au même moment, l'ombre de la Grèce, menacée d'être mise sous tutelle par les Européens, a une nouvelle fois plané au-dessus de Davos. S'exprimant par vidéo-conférence, Yoshihiko Noda, Premier ministre japonais, a affirmé que la zone euro demeure «la source majeure de risque pour l'économie mondiale». «Je n'ai jamais été aussi effrayé que maintenant», a soutenu le chef de l'Exécutif de Hong Kong, Donald Tsang, estimant que les économies, notamment asiatiques, sont bien plus interconnectées qu'au moment de la crise financière qui a secoué l'Asie dans les années 1990.
Affirmant que 2012 sera une année «critique», il a appelé les dirigeants européens à entreprendre des actions convaincantes. «Vous devez inspirer confiance et cette confiance doit venir d'actions décisives des gouvernements travaillant ensemble (et) très rapidement», a plaidé Donald Tsang. Gouverneur de la banque centrale canadienne et président du Conseil de stabilité financière (FSB), Mark Carney a eu des mots durs, insistant sur le fait que l'UE devait non seulement agir rapidement, mais surtout prendre les bonnes décisions.
Il a souligné qu'il était urgent que la Grèce revienne à un niveau de dette «crédible» et «durable». Face au flot de remontrances, le ministre britannique des Finances, George Osborne, a été contraint de prendre la défense de l'Europe. «Beaucoup de choses se sont produites ces derniers (...) mois dans la zone euro et nous devons reconnaître cela», a-t-il rappelé, insistant sur le fait que «davantage doit être fait» et que cela devait se produire «dans les prochaines semaines» dans une allusion aux «pare-feu» financiers que la zone euro cherche péniblement à mettre en place pour éviter la contagion.
Ceci dit, M. Osborne a critiqué l'incapacité des Européens à régler le problème de la Grèce, dont les difficultés budgétaires ont éclaté au grand jour fin 2009. «Nous sommes au début de 2012 et nous parlons encore de la Grèce. Cela est un signe (montrant) que ce problème n'a pas été réglé», a-t-il déploré. D'après lui, l'«incapacité» des Européens à avancer sur ce dossier «provoque des ondes de choc» dans l'ensemble du monde.
De son côté, Christine Lagarde, présidente du Fonds monétaire international (FMI), a estimé qu'aucun pays au monde n'est en mesure d'échapper à la crise européenne. «Personne n'est immunisé (...)Ce n'est pas seulement une crise de la zone euro, c'est une crise qui peut avoir des effets collatéraux (...) dans le monde entier», a-t-elle averti, non sans dire qu'il est nécessaire que la zone euro mette en place les «pare-feu» financiers prévus afin de rétablir la confiance.
Par ailleurs, certains pays de la zone euro, dont l'Allemagne, ont réclamé un contrôle européen permanent du budget de la Grèce. A Athènes, des sources gouvernementales grecques ont rejeté une telle solution. Les dirigeants européens doivent se réunir, aujourd'hui à Bruxelles, pour adopter un nouveau traité budgétaire européen.
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