Algérie

La ziyara du mercredi



La ziyara du mercredi
Subsistance - Les fillettes sont toujours là pour proposer du pain et des 'ufs durs.
Le jour de la ziyara, le mercredi, une zerda ou une ouâda (un festin) est organisée avec tout le rituel pour commémorer le ouali Sidi Slimane, le saint homme de la région. «La station a une vocation touristique, elle doit être dotée d'un statut particulier vu sa vocation médicale», fait remarquer le gérant. Dans un camp de toile, un groupe d'enfants, garçons et filles, les uns nageant les autres déjeunant, est accompagné de quelques adultes.
Il s'agit d'une excursion organisée par une association de quartier : «Depuis 9h, nous sommes ici avec 80 enfants qui, pour la première fois, découvrent ce coin merveilleux, où ils peuvent à la fois nager et profiter du paysage. Les gens sont si accueillants, la sécurité est garantie et l'air est sain. Les enfants sont très heureux et épanouis. Ils chantent, ils dansent et s'amusent comme des fous. Ils profiteront de ce moment exceptionnel jusqu'à 17h. Nous comptons 195 enfants, dans notre association.» Juste après le vieux pont à la sortie du village, s'ouvre l'unique route jusqu'à Magtaâ Lazrag. Situé à la limite de Hammam Melouane, le village renaît. Tout au long du chemin, sur la gauche, des estivants sont installés au bord de l'oued. Un autre camp de toile est dressé à environ un kilomètre du pont, puis un autre plus loin, au bord de l'oued, à mi-chemin entre l'entrée de la commune et la sortie vers Magtaâ Lazrag. Ce camp se trouve non loin d'un chantier de travaux où grue, pelleteuse et autres engins étaient en action. Il s'agit d'une sablière, à proximité de l'oued, au bord de l'eau. Etonnant. A droite, à quelques mètres de là, la montagne est soutenue par un mur de grosses pierres, grillagé, en raison des glissements de terrain. Outre la sablière qui n'était pas à sa place dans le décor, un tas d'ordures ménagères jonche le sol à gauche de la chaussée, c'est là l'unique fausse note, tout au long du trajet, venue enlaidir le paysage. A ce sujet, des habitants du petit village expliquent que ce tas d'ordures a été évacué par les services de nettoyage, au moment de l'édification du mur de soutènement. Cela pourrait être l''uvre de passagers, inconscients, après un pique-nique. Magtaâ Lazrag semble désert. Pas âme qui vive. Même après un tour complet du village, le constat est le même : personne. Retour à Hammam Melouane.
Les fillettes sont toujours là pour proposer, du pain et des 'ufs durs. Au fond du camp, des enfants, accompagnés d'adultes, se reposent sous des tentes, pendant que d'autres, ravis, pêchent des petits poissons dans l'eau de l'oued. Dans ce lieu, des bassins ont été aménagés pour que l'eau, destinée à alimenter la région, ne soit pas altérée par les «estivants», explique un élu local. L'autre bassin est séparé du premier par un grillage. A travers la barrière confectionnée à partir de grosses pierres, des poissons évoluent avec quiétude. D'après les enfants du village, c'est là l''uvre des services des eaux qui ont édifié ce petit barrage.
Le plus frappant est que ces enfants étaient conscients de la nécessité de cet ouvrage et adhéraient complètement à cette décision des pouvoirs publics.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)